L'audience du procès de Karim Wade, poursuivi pour enrichissement illicite présumé, a repris après de longues minutes de suspension décidée par le président du tribunal, le juge Henry Grégoire Diop.
Le magistrat avait émis un mandat d’amener contre Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo, l'un des complices présumés absent à l'ouverture du procès.
Il fait valoir qu'en matière pénale, un prévenu ne peut être représenté par son avocat mais seulement assisté. Ce qui+ nécessite selon lui la présence de Ibrahima Khalil Bourgi au tribunal.
Dès la reprise du procès, le fils et ancien ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade a été appelé à la barre avec ses avocats qui s’étaient au préalable constitués.
Karim Wade devra justifier un patrimoine de 117 milliards de francs CFA. Il va comparaître avec sept autres personnes présentées comme ses complices. Quelque 77 témoins et une trentaine d'avocats devraient participer à ce procès. Il risque 5 à 10 ans de prison s’il est reconnu coupable.
Son procès se tient en présence d’un important public composé de curieux, de sympathisants et de reporters de médiats nationaux et internationaux.
D'anciens ministres - Me Madické Niang, Modou Diagne Fada et Farba Senghor - y sont également présents, à l'appel du PDS, la formation de l'ancien président Abdoulaye Wade dont de nombreux dignitaires se trouvent dans le collimateur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Ce procès, emblématique de la traque des biens présumés mal acquis, déclenchée par le régime du président Macky Sall dès son arrivée au pouvoir en mars 2012, se déroule sous haute surveillance.
Un important dispositif sécuritaire a été mis en place aux abords du palais de justice de Dakar, située non loin de la prison de Rebeuss où Karim Wade est incarcéré, pour prévenir d’éventuels troubles à l’ordre public.