Les élèves-maître du Centre régional de formation des personnels de l'éducation de Diourbel ont décrété un mot d'ordre de grève à la suite de la décision du ministre de l'éducation nationale d'exclure 690 cas qu'il juge frauduleux. Par ailleurs, la section régionale de la coalition des organisations en synergie pour la défense de l'école publique (cosydep) dénonce le scandale lié au recrutement frauduleux de prés de 690 élèves maîtres dans les centres régionaux de formation des personnels de l'éducation.
Les élèves-maîtres du Centre régional de formation des personnels de l'éducation de Diourbel ont décrété un mot d'ordre de grève après la décision prise par le ministre d'exclure 690 stagiaires des centres. El Hadji Coba Diouf, le premier du gouvernement scolaire du centre régional de formation des personnels de l'éducation avait demandé que «le ministre de l'éducation explique clairement les raisons de leur exclusion de la formation. S'il a raison sur toute la ligne, nous allons poursuivre les évaluations», a t-il martelé .
Par ailleurs, la coalition des organisations en synergie pour la défense de l'école publique (Cosydep) qui fait de la qualité des enseignements apprentissages condamne avec la dernière énergie une cinquantaine de cas suspects de recrutement frauduleux au niveau du centre régional de formation des personnels de l'éducation de Diourbel. Tamba Ngom, le coordonnateur régional de la cosydep déclare que «ce sont des pratiques qui vont à l'encontre de la qualité. Quand on parle aujourd'hui de ce scandale qui a trait à des candidats qui n'ont pas eu le niveau d'études requis et dont les responsables ont été relevés. Cela risque de nous plonger dans la médiocrité encore au moment où tout le monde prône et scande la qualité qui doit être un levier sur lequel l'éducation doit s'appuyer pour participer effectivement au développement de la nation. Il y aujourd'hui des gens qui sont méritants qui pouvaient être à ces places et qu'on a écarté pour mettre des médiocres ».
Et de poursuivre : «nous félicitons le ministère de l'éducation qui a instruit cette mission d'enquête interne pour déceler ces cas de fraudes. Nous l'encourageons et nous lui demandons d'aller jusqu'au bout de cette affaire .Et la COSYDEP nullement ne peut cautionner ces pratiques qui sont malsaines. Nous demandons à l'Etat de porter plainte contre toutes les personnes incriminées. Tout le monde se plaint du faible taux de réussite au niveau des examens. C'est dû certainement à ces cas de pratiques qui ont toujours existé dans le système éducatif .On ne sait jamais .
Les responsabilités sont partagées .On ne peut pas jeter l'anathème sur les enfants. S'il y a parmi les enseignants des gens qui sont recrutés de cette façon ,il va s'en dire que ces gens ne seront pas capables de former des potaches ». Interrogé sur le nombre de cas de fraudes notés au niveau de Diourbel, Mr Ngom soutient «qu' 'il y a un cas patent déjà déclaré .Mais d'après nos sources au niveau de la COSYDEP les enquêtes que nous avons menées, il y aurait encore d'autres cas qui ont été soupçonnés. Le nombre varierait entre 50 et 59 cas .Si on parle de 690 cas au niveau national, il est clair qu'au niveau de Diourbel ,il peut y avoir plus. Mais quoi qu'il en soit, 100 ou 50 ,ils doivent tous être écartés de cette formation», a t-il ajouté.
