Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), s’est prononcé hier, vendredi 25 juillet, sur les résultats du baccalauréat 2014. Mamadou Diaouné et ses collègues ont jugé très faibles et inquiétants les taux d’admission.
En conférence de presse organisée hier, vendredi 25 juillet, le secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), Mamadou Diaouné, a qualifié de «décevant et d’inquiétant » le taux de réussite à l’examen du bac de cette année 2014. Selon le Sudes, le taux de 31,3% d’admis est le plus mauvais résultat enregistré au cours de ces trente dernières années. Mamadou Diaoundé indique qu’un tel résultat est le couronnement d’une tendance baissière, ayant débuté depuis 2007.
Les raisons de cette insuffisance s’explique, selon lui, par le fait que le système éducatif sénégalais n’est pas des meilleures car il est plombé par plusieurs problèmes qui sont entre autres le manque de qualification du personnel enseignant, des politiques éducatives inadéquates, l’absence de qualité dans les enseignements dispensés , mais aussi des conditions de travail difficiles.
Le Sudes trouve par ailleurs qu’en dépit du faible taux de réussite, les établissements d’enseignements supérieurs du public ont du mal à absorber les admis notamment de ceux de l’année 2013. Conscient de ce fait, le syndicat a mis en garde les autorités étatiques et exigé que tous les bacheliers de l’année 2014 soient orientés.
Pour y arriver, le Sudes souhaite entre autres que les infrastructures en construction soient achevées en attendant la livraison des universités de Diamniadio et du Sine Saloum de Tambacounda. Dans le même ordre d’idées, le Sudes propose que chaque étudiant de l’Université virtuelle soit doté d’un ordinateur, qu’un recrutement massif d’un personnel enseignant soit opéré et que soit effective la résolution des questions liées au payement des bourses.
Concernant les Assises de l’éducation, le Syndicat unique des travailleurs du Sénégal a dit souhaiter que les réformes qui seront menées soient en concordance avec les réalités sociales du pays pour qu’afin on ait un programme adéquat avec les réalités sénégalaises. Le Sudes a annoncé en outre, avoir remis au comité de pilotage des dites Assises, un document de 70 pages en guise de contribution. Le document évoque, selon Mamadou Diaouné, les propositions de son syndicat pour qu’on puisse instaurer au Sénégal un nouveau projet éducatif.
SEPARATION DU MINISTERE DU TRAVAIL ET CELUI DE LA FONCTION PUBLIQUE - LE SUDES MANIFESTE SA PREOCCUPATION
Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), s'est dit préoccupé par le scindement du ministère de la Fonction publique, du travail et du dialogue social. La séparation des deux ministères cause si l'on en croit Mamadou Diaouné, secrétaire général du dit syndicat, un « problème de cohérence institutionnelle », car la prise en charge des doléances des fonctionnaires relèverait dans ce cas de deux tutelles différentes.
Par ailleurs, les syndicalistes disent attirer l'attention des autorités gouvernementales sur la nécessité de respecter la mise en œuvre à date échue de tous les points du protocole d'accord Gouvernement- syndicats d'enseignants signé en février 2014. Le respect des engagements s'inscrit, selon le Sudes, dans la logique du pacte de stabilité sociale. Le Sudes déplore en outre « le retour au train de vie dispendieux de l'Etat avec plus d'une trentaine de ministres et de secrétaires d'Etat ».