La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) estime qu’il ‘’devient plus qu’urgent’’ de s’orienter vers ‘’une analyse critique et une évaluation approfondie des résultats scolaires de cette année, en vue d’identifier les relations de causalité et de proposer des mesures correctives’’.
Dans une déclaration transmise à l’APS dimanche, la COSYDEP signale que le Sénégal ‘’vit un phénomène d’une sérieuse gravité, que sont ces autres résultats, absolument catastrophiques, à l’examen du Baccalauréat 2014’’.
Pour elle, ‘’c’est la poursuite d’un cycle durant lequel, cet examen s’est singularisé, entre 2001 et 2013, par des taux de réussite extrêmement faibles, qui ont toujours varié entre 34 et 50 % et des coûts annuels de l’ordre d’une dizaine de milliards pour une moyenne de réussite de 35%’’.
La COSYDEP qui rappelle ‘’les désastreux 33% aux derniers résultats du CFEE’’ relève aussi les ‘’tendances préoccupantes du BFEM 2014’’.
Outre ‘’une analyse critique et une évaluation approfondie des résultats scolaires’’, la structure invite à ''la prise en charge des problèmes concrets, sérieux et connus qui entrainent ces échecs massifs de nos enfants, lesquels sont de plus en plus tentés de se détourner de l’école, démotivés et dépités face à un système qui ne leur offre presqu’aucune alternative’’.
Il faut également s’orienter vers ‘’des Assises nationales de l'éducation et de la formation qui recommandent aussi des initiatives immédiatement opérationnelles, consolident des mesures urgentes, rétablissent la confiance entre l’école, les enfants et leur famille’’, estime la COSYDEP.
A cela s’ajoute ''le renforcement du pouvoir local dans le management et la gouvernance du système avec une plus grande responsabilisation des communautés, des autorités décentralisées et déconcentrées’’.
''Les maux qui frappent l’école sont multiples et aujourd’hui bien connus’’, selon la COSYDEP qui cite les contenus de programmes et des pratiques pédagogiques inadaptés, le démarrage toujours tardif de chaque année scolaire, les faiblesses structurelles dans le recrutement, la formation et la gestion des personnels.
Elle déplore aussi la faible maîtrise de la langue d’enseignement, l’envahissement de l’environnement des apprenants et un ‘’mal profond que les bons résultats du Concours général, les performances de l’Ecole militaire préparatoire et du Lycée Limamou Laye, …, les 100% de la Maison d’Education Mariama Ba au Bac 2014 (qu’il faut saluer), ne devraient pas occulter’’.