Haut sur ses 2m 26, Maurice Ndour, 22 ans, fraîchement venu des Etats-Unis, a intégré la sélection nationale du Sénégal hier matin, pour le regroupement en vue du prochain mondial de basket-ball prévu du 30 août au 14 septembre. Ce natif de Mbour, très fier de sa présélection, espère faire partie des 12 qui iront en Espagne. En marge de la séance d’entraînement d’hier, il a bien voulu échanger avec la presse sur ses ambitions. Entretien
Comment s’est passée votre intégration dans la Tanière ?
Mon intégration a été facile. Mes coéquipiers m’ont bien accueilli et m’ont beaucoup aidé surtout dans les séances d’entraînements. J’en suis à ma première sélection en équipe nationale du Sénégal.
Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été sélectionné en équipe nationale du Sénégal ?
C’est une joie immense. Chaque jeune joueur rêve de jouer un jour pour le compte de l’équipe nationale de son pays. Donc c’est une joie mêlée de fierté de représenter le Sénégal, mais aussi la ville de Mbour. Cela fait longtemps que cette ville n’avait pas de pensionnaire en équipe nationale de basket du Sénégal.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
J’ai commencé le basket dans les années 98 avec le coach Jean Marie Faye. J’ai joué au Mbour Basket Club et au stade de Mbour. Ensuite j’ai quitté le Sénégal pour aller au Japon pour faire 3 ans au Hight school. En 2011, j’ai quitté le Japon pour aller aux Etats-Unis ; je suis allé au Junior College pour 2 ans, actuellement je suis dans un autre collège et il ne me reste plus qu’un an.
Quel âge avez-vous ?
J’ai 22 ans.
Comment s’est passée votre saison cette année ? Le coach en conférence de presse vous a encensé ?
Je pense que j’ai fait une bonne saison. Peut-être que cela ne s’est pas passé comme je le voulais parce que j’avais quelques blessures ; à part cela j’ai fait une bonne saison. J’ai bien représenté le Sénégal là où je suis parce que c’est ce que nous sommes, des représentants du pays.
Comment appréhendez-vous la coupe du monde de basket ?
Se battre. Pour moi, le plus important, c’est l’expérience. Nous avons une poule composée de très bonnes équipes. On va gagner ou pas, ce n’est pas le plus important, mais c’est l’expérience surtout qui compte. Et c’est comme cela qu’on pourra préparer l’Afrobasket et prendre la coupe.
Ne pensez-vous pas que ce sera difficile pour vous de faire partie des 12 qui seront choisis pour aller au mondial ?
Ce ne sera pas facile du tout. Personne n’a encore sa place, il faut batailler, montrer ses qualités. Si on est pris c’est bon, sinon la vie continue. Il faut juste se battre.
Il paraît que c’est votre mère qui vous a poussé à faire du basket ?
Ma passion, c’était le foot. Je jouais au foot et à un moment donné, j’ai arrêté et je ne faisais plus rien d’autre que traîner. C’est ainsi que ma mère, qui était amie avec le coach du club de Mbour Jean Marie Faye, lui a demandé de m’encadrer. Depuis lors, je joue au basket.
Quelles sont vos forces et faiblesses à votre avis ?
Ma force, c’est que je suis versatile, c’est-à-dire que je peux jouer à tous les postes. Avec ma taille, j’ai beaucoup d’avantages. Ma faiblesse, c’est surtout mon poids, je dois l’augmenter
Qu’est-ce que vous pouvez apporter de plus à l’équipe ?
Peut-être la rapidité de jeu. Je suis un big man, donc beaucoup pensent que je ne joue qu’à l’intérieur alors que je peux dans le jeu créer de l’espace pour mes coéquipiers.