Le budget des Chambres africaines extraordinaires (CAE) chargées de juger l’ancien président tchadien Hissène Habré s’élève à 5 milliards 542 millions de francs (8.448.917 euros), indique un communiqué de cette juridiction transmis jeudi à l’APS.
Le ''budget réaménagé qui, depuis fin mai 2014, régit le fonctionnement des CAE s’élève à 5.542.127.573 de francs CFA (8 448 917 euros)'', selon la même source.
Le Comité de pilotage du financement des CAE s’est réuni mercredi à Dakar. Cette session était présidée par le conseiller juridique de l’Union africaine (UA), Vincent O. Nmehielle, mentionne le communiqué.
La rencontre s'est déroulée en présence des représentants des différents pays contributeurs, du directeur de cabinet du ministère de la Justice du Sénégal, du contrôleur de gestion des CAE, du représentant de l’UN-OHCR et du Point focal des CAE au Tchad.
''Il était question surtout d’examiner les rapports d’activités semestriel et financier élaborés par le bureau de l’administrateur, le budget réaménagé ainsi que les mesures envisagées pour la protection des témoins, les critères d’octroi de l’aide juridictionnelle'', rapporte le communiqué.
Les CAE, créées au sein des juridictions sénégalaises, sont chargées du dossier de l’ancien président tchadien Hissène Habré. Elles ont démarré leurs activités en février 2013.
M. Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, est en détention à Dakar. Il est accusé de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture".
En août 2012, le Sénégal a donné son accord au projet de l’Union africaine (UA), pour le juger devant un tribunal spécial au sein du système judiciaire sénégalais, présidé par des juges africains nommés par l’organisation continentale.
Hissène Habré vit en exil à Dakar depuis la chute de son régime. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.
Selon une commission d’enquête tchadienne, le régime de M. Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.