Les Chambres africaines extraordinaires (CAE) rendront leur verdict, le 13 août prochain, sur la recevabilité de la demande de Ndjaména qui veut se constituer partie civile dans le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré.
La juridiction spéciale a statué, mercredi à Dakar, sur la question de la recevabilité ou de la légitimité de la demande de l’Etat du Tchad, rapporte la RFM. Elle précise que le parquet a requis la confirmation du rejet de la constitution civile décidé en première instance, par cette même juridiction.
M. Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, est en détention à Dakar. Il est accusé de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture".
Les CAE, créées au sein des juridictions sénégalaises, sont chargées de son dossier. Elles ont démarré leurs activités en février 2013.
En août 2012, le Sénégal a donné son accord au projet de l’Union africaine (UA), pour le juger devant un tribunal spécial au sein du système judiciaire sénégalais, présidé par des juges africains nommés par l’organisation continentale.
Hissène Habré vit en exil à Dakar depuis la chute de son régime. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.
Selon une commission d’enquête tchadienne, le régime de M. Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.