La presse sénégalaise parvenue mardi à APA met en exergue le rappel à Dakar du colonel Abdou Aziz Ndao, auteur du brûlot «Pour l’honneur de la gendarmerie», les sanctions qu’il encourt, ainsi que la bourde de Mbagnick Ndiaye, nouveau ministre de la Culture et de la Communication qui, passant le témoin hier à son successeur aux Sports, a dit que s’il est nommé ministre, c’est grâce à la confiance e la Première dame Marième Faye.
«Le colonel Ndao rappelé à Dakar, répondra de ses actes», écrit Le Soleil, le quotidien national qui cite Augustin Tine, ministre des Forces armées.
Libération estime que le colonel et sa famille sont sommés hier de rallier Dakar «toutes affaires cessantes» et que «L'Etat leur a payé le billet». «La lettre a été envoyée depuis samedi dernier, mais le colonel attaché militaire à Rome (Italie) était à Paris pour la promotion de son livre», explique le journal.
Sur les mesures conservatoires annoncées par le ministre des Forces armées, Le Quotidien écrit que «Ndao (est) destiné à l'échafaud» et que dès son retour, il sera mis aux arrêts de rigueur.
«L'Etat charge Ndao», note de son côté Sud Quotidien, alors que L'As estime que «l'Etat sort l'artillerie lourde contre Aziz Ndao». Nos confrères de L'As soulignent que le colonel est accusé de trahison, de violation du secret défense, de complot, et d'incitation au désordre…
«Rappel à Dakar, ouverture d'une enquête, poursuites judiciaires…Le colonel Ndao s'en soucie très peu», écrit Rewmi quotidien.
«Qui est le colonel Ndao», titre L'Observateur qui dit avoir mené une enquête sur l'auteur du brûlot sur la gendarmerie. Selon ce journal, il a décroché son baccalauréat série C avec 19 en mathématiques et 17 en sciences physiques. «Mon fils a toujours inscrit ses actions dans la vérité», témoigne la maman du colonel dans L'Obs.
Sud Quotidien revient sur ce qu'il appelle «fracassantes révélations» du ministre Mbagnick Ndiaye qui laisse entendre que Marième Faye Sall «nomme des ministres».
«Matar Bâ (nouveau ministre des Sports) et moi, on est ministre grâce à Marième Faye», dit M. Ndiaye dans Direct-Info.
Ce qui fait écrire au Populaire : «L'énorme borde de Mbagnick Ndiaye». Dans ce journal, Mbagnick poursuit et soutient que «si la Première dame dit au Président de nommer celui-là ou celui-ci, il va le faire».