59 universitaires ont invité Macky Sall à revoir le décret N° 2013-1295 du 23 septembre et les arrêtés relatifs à l’orientation et à l’inscription des bacheliers dans les universités et établissements publics d’enseignement supérieur. Ceci, pour un fonctionnement normal des établissements ainsi que de la crédibilité des formations et de la valeur des diplômes délivrés.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction hier dimanche 20 juillet 2014, 59 universitaires ont voulu attirer l’attention de Macky Sall sur l’adoption du décret N° 2013-1295 du 23 septembre qui retire aux établissements leur prérogative d’orienter les nouveaux bacheliers.
Une mesure, soulignent les universitaires, qui entrave la marche de l’Université sénégalaise. Car, disent-ils, «les modalités de classement des bacheliers, pour chaque filière, au niveau des universités et des établissements publics d’enseignement supérieur sont établies par le ministère en charge de l’enseignement supérieur après avis de l’établissement concerné».
Et de poursuivre : «le quota de bacheliers pour les filières publiques est fixé, chaque année, par arrêté du Ministre en charge de l’enseignement supérieur, après avis de l’établissement concerné».
«Ce décret abroge et remplace celui en date du 26 mai 1994, n° 94-553, qui conférait aux établissements publics d'enseignement supérieur et de formation des cadres moyens, la charge de l’orientation des bacheliers sans l’avis d’aucune instance délibérante des établissements concernés», lit-on toujours dans le communiqué.
Face cette mesure qui foule aux pieds toutes les traditions universitaires, les universitaires estiment que «la communauté académique (…) accepte très mal cette pratique d’un autre âge dans la mesure où le décret liberticide, préparé en catimini, déresponsabilise et infantilise les universitaires».
Avant de poursuivre : «les décisions de leurs Assemblées ne comptent plus, même pour autoriser l’intervention des forces de l’ordre dans les campus ! On se demande à quoi servent les instances délibérantes des universités si leur non équivaut à leur oui ?! »
Par conséquent, l’application de ce décret ont conduit à perturber les établissements et les ont mis dans l’impossibilité d’achever l’année académique sur fond de mauvaise orientation.
Pour les universitaires, la révision du décret relatif à la gouvernance des universités publiques sénégalaises est «gage du fonctionnement normal des établissements ainsi que de la crédibilité des formations et de la valeur des diplômes délivrés».