Elle est depuis hier la mère de Kaolack suite à son élection au poste de maire de la commune devenant ainsi la 1ère femme édile de la capitale du Saloum. Mariama Sarr succède à Madieyna Diouf. Son élection suscite de nombreuses attentes dans une ville qui souffre de plusieurs maux, dont les plus criards sont l’insalubrité et un défaut d’assainissement.
Mariama Sarr brise les tabous et fait son entrée dans l’histoire de la décentralisation. Depuis hier, elle est devenue la première femme maire de la commune de Kaolack. Après Ibrahima Seydou Ndaw, Valdiodio Ndiaye, Abdoulaye Diack, Ibrahima Bèye, Daouda Faye, Khalifa Niass et Madieyna Diouf, l’ancien professeur de lettres classiques a triomphé de sa rivale, la parlementaire Awa Guèye. Elle a obtenu 52 voix contre 21 pour Awa Guèye.
Mariama Sarr tête de liste majoritaire de la coalition Benno bokk yaakaar a été aussitôt après son élection, installée dans ses nouvelles fonctions de premier magistrat de la ville de Kaolack par le préfet Baye Oumy Guèye.
Née le 4 mars 1963 à Kaolack, Mariama Sarr a fait son come-back dans le 3ème gouvernement de Macky Sall après qu’elle a été limogée lors de la formation du second gouvernement dirigée par Aminata Touré. Sereine, l’actuel ministre de la Femme va administrer l’une des plus grandes villes du Sénégal. Kaolack est en proie à des difficultés économiques, sociales et environnementales. Les populations attendent beaucoup de l’élection du maire Mariama Sarr qui devrait user de son entregent afin que les projets annoncés lors du conseil interministériel qui avait précédé le Conseil des ministres décentralisé débutent enfin.
Ces projets qui devraient être financés à hauteur de 255 milliards de francs Cfa devraient permettre la réhabilitation du port de Kaolack entre autres. D’ailleurs à ce propos, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye disait : «Tout le monde souhaite que la capitale du Saloum (Kaolack) retrouve son rayonnement d’antan. Et nous avons l’ambition de faire de sorte que Kaolack, ville carrefour, terre d’agriculture et ville de passage des marchandises en direction de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et du Mali retrouve ses principales vocations qu’elle n’aurait dû jamais perdre.»