Le slogan ‘’Black-Blanc-Beur’’ accolé à l’équipe de France, championne du monde 1998 et qui est censée symboliser l'intégration des populations issues de l’immigration en France, n’était pas une bonne trouvaille, a laissé entendre Lilian Thuram, une des icônes des Bleus à l’époque.
‘’Je ne pense pas que c’était une bonne trouvaille parce qu’à mon avis, ce n’est pas la couleur de peau qui doit déterminer la nationalité d’un homme’’, a expliqué, samedi à Dakar, l’ancien défenseur des Bleus interrogé au sujet de la disparition de ce slogan du paysage médiatique français.
''Le critère racial ne doit pas définir la nationalité'', a insisté l’ancien défenseur international qui a présenté son livre ‘’Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama’’. L'ouvrage est co-édité par 11 maisons d’édition dont la sénégalaise Papyrus Afrique.
Après un large succès sur le Brésil, synonyme de premier titre de champion du monde, la France célébrait en juillet 1998 l'exploit des héros black-blanc-beur. Ces joueurs sont considérés comme la preuve d'une intégration réussie, à l'instar de Zinedine Zidane dont les parents sont originaires de l’Algérie.
''Dans le même ordre d’idées et en dépit de l’avancée des partis d’extrême droite en Europe, la lutte contre le racisme et la xénophobie doit se poursuivre notamment à travers l’éducation'', a dit l'auteur de ‘’Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama’’.
''Ces étoiles, a-t-il poursuivi, m’ont permis d’éviter la victimisation, d’être capable de croire en l’homme et surtout d’avoir confiance en moi’’.