Les nouveaux bacheliers de la Faculté des Sciences juridiques et Politiques orientés dans l'enseignement à distance sont dans un désarroi total. En effet, ils sont plus de 2 000 étudiants à ne pas détenir de cartes d'étudiants pour bénéficier des œuvres universitaires encore moins d'ordinateurs pour suivre les cours.
Les nouveaux bacheliers de la Faculté des Sciences juridiques et Politiques orientés dans l’Enseignement à distance ont entamé hier, jeudi 17 juillet 2014, un mouvement d’humeurs pour amener les autorités rectorales à faire démarrer les cours.
Orientés depuis le mois de mars 2014, ces nouveaux bacheliers errent quotidiennement dans le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) à la quête d’une idée claire non seulement sur les conditions de travail mais aussi sur la disponibilité de leurs cartes d’étudiants. C’est d’ailleurs ce dernier aspect qui inquiète le plus les étudiants parce que ne pouvant toujours pas bénéficier d’œuvres universitaires, notamment le service des restaurants, la Bibliothèque universitaire (Bu) et le service médical.
« Le recteur, nous dit-on, est en voyage. Sur les 2 000 étudiants orientés à la Faculté de Droit, il n’y a que 30 qui ont reçu leurs cartes. Les autorités n’ont pas encore donné d’explications claires sur le démarrage de l’année académique en ce qui nous concerne », a laissé entendre un membre de la Coordination des étudiants de l’enseignement à distance. Pour Saliou Fall, « nous allons entamer une grève illimitée jusqu’aux jours des examens pour amener les autorités à se pencher sur notre cas ».
Ces étudiants n’ont pas manqué de revenir sur la question des orientations en ligne dont certains se sont vus orienter dans une faculté autre que celle qu’ils avaient demandée. Saliou Fall a relevé que « plusieurs de ses camarades n’ont pas demandé à ce qu’on leur oriente là-bas ».
En plus du problème des orientations et la disposition des cartes d’étudiants, les étudiants de l’enseignement à distance estiment ne pas être dans les dispositions à suivre les cours et faire les évaluations. Selon Saliou Fall, les étudiants ne disposent pas d’ordinateurs encore moins de bourses pour être dans les conditions de suivre les cours à distance.
Pour rappel, ces étudiants tout comme leurs camarades de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) qui disposent pour la majeure partie d’ordinateurs grâce au projet de la Banque mondiale: un étudiant, un ordinateur, feront les examens et les travaux dirigés dans les amphithéâtres. L’étudiant est appelé au préalable à disposer d’un compte et un mot de passe pour accéder aux cours délivrés.