Dakar - L'Afrique du Nord a relativement peu souffert des crises durant la décennie qui a précédé le printemps arabe, rappore une note économique de la Banque africaine de développement (BAD) parvenue jeudi à APA.
Dans cette note, l'analyse descriptive d'un grand nombre d'indicateurs de développement sur les deux dernières décennies et la mise en place d'un score unique pour mesurer la “croissance inclusive” dans chaque pays démontrent que, globalement, l'Afrique du Nord a relativement peu souffert des crises (en comparaison avec d'autres régions) durant la décennie qui a précédé le printemps arabe.
Par ailleurs, la BAD relève, au cours de cette même décennie, d'autres signes encourageants. C'est ainsi que l'espérance de vie a augmenté tandis que les indicateurs en matière d'éducation et de santé se sont améliorés.
Quant au nombre et à la proportion d'habitants des bidonvilles, ils ont diminué. ‘'Une plus grande part de la population a désormais accès à des services collectifs (eau potable, assainissement)'', note la BAD.
Cependant, la BAD déplore le fait que l'Afrique du Nord soit sensiblement en décalage par rapport au reste du monde sur la démographie. ‘'Son essor démographique oblige à nuancer certains des résultats économiques positifs de la dernière décennie. Or il éclaire notamment la croissance modeste du PIB (produit intérieur brut) par habitant, relève-t-on dans la note de l'institution financière africaine.
La BAD est d'avis que la pression démographique va sans doute persister pendant des années, renforçant l'offre. ‘'Du coup, projette-t-elle, la mise en place d'une croissance inclusive en Afrique du Nord en sera plus difficile''.
Le rapport conclut que, quel que soit le concept de croissance inclusive que l'on adopte, la création d'emplois de qualité sera capitale et demeurera l'un des défis majeurs à relever dans la région de l'Afrique du Nord.
