La précarité économique et sociale demeure un facteur de propagation de l’épidémie du Vih/Sida, indique un document de l’Alliance nationale de lutte contre le Sida, qui identifie également le manque d’information comme un élément de propagation de la maladie.
‘’Les facteurs de propagation de l’épidémie restent essentiellement liés à des aspects tels que la précarité économique et sociale et le manque d’information sur le Vih’’, lit-on dans ce document remis à la presse, à l’occasion d’un atelier de deux jours organisé en partenariat avec l’Alliance nationale des religieux et experts médicaux contre le Sida (ANREMS).
‘’Les comportements et pratiques à risque ainsi que les croyances socioculturelles négatives et la mauvaise interprétation de certains textes religieux’’, sont aussi identifiés avec ‘’la stigmatisation et la discrimination ainsi que l’environnement légal’’ comme contribuant aussi à étendre le fléau.
Selon l’ANCS, ‘’ces facteurs limitent l’accès aux services de prévention et de prise en charge, particulièrement des personnes vivant avec le VIH, professionnels du sexe (PS), les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH)’’.
Cet atelier, qui regroupe des religieux musulmans et catholiques en provenance de Dagana, Podor et Saint-Louis, vise à les sensibiliser sur les dangers de la stigmatisation contre les malades, a dit le président de l’ANREMS, Bamar Diagne.
Il a invité les imams, abbés et autres prédicateurs à aborder dans leur sermon, mais dans le respect des réalités religieuses et culturelles, des thèmes contre la stigmatisation, estimant que les malades ont besoin de l’implication de toute la société pour s’épanouir.
Quant au gouverneur adjoint de Saint-Louis, Babacar Ba, il a estimé que ‘’la stigmatisation contre les malades du sida n’a pas sa raison d’être, d’autant plus qu’aujourd’hui les progrès enregistrés dans la lutte permettent aux porteurs de vivre avec le virus longtemps’’.