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Entre chantage et accusations calomnieuses: Comment Macky Sall s’est invité dans le dossier
Publié le jeudi 17 juillet 2014   |  Enquête Plus


Sommet
© aDakar.com par DF
Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures en Afrique à Dakar
Dakar, le 15 Juin 2014- Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique s’est ouvert à Dakar, dimanche matin, en présence de trois chefs d’Etats d`Afrique de l`Ouest. Ils ont insisté sur la nécessité de briser toute dépendance vis-à-vis de l’extérieur, en privilégiant les financements sur ressources propres dans la mobilisation de ressources pour la réalisation de projets. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal


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Secrets d’Etat. Le président Macky Sall s’est invité, à son corps défendant, dans la guerre des chefs qui minait le corps des hommes en bleu, les mois qui ont précédé le limogeage du colonel Aziz Ndaw de son poste de haut commandant en second de la gendarmerie nationale. Dans son ouvrage « Pour l’Honneur de la Gendarmerie », le colonel Ndaw raconte comment Bécaye Diop, alors ministre des Forces armées, a instrumentalisé Baïla Wane (ex-Dg de la Lonase et responsable du Pds) et Lamine Faye (neveu et garde du corps du président Wade) pour faire tomber le général Abdoulaye Fall, numéro un de la gendarmerie. L’obus n’atteindra pas sa cible, mais fera de graves dégâts collatéraux et conduira au limogeage du colonel Ndaw.

Explications. Furieux qu’on lui ait interdit de « toucher » désormais aux budgets des armées et de la gendarmerie, après l’épisode du détournement d’objectif des fonds destinées à la marine finalement utilisés pour la campagne électorale du ministre à Kolda, le ministre des Forces armées avait décidé d’avoir la tête du patron de la gendarmerie, le général Abdoulaye Fall. C’était en 2007. « Il (Bécaye Diop) rassembla toutes sortes de dossiers sales et d’accusations, qu’il fait établir (…) Ensuite, il fit remettre son dossier sous forme de document anonyme à Lamine Faye. Dans le compromettant document, de graves accusations étaient portées contre le patron de la gendarmerie. Connaissant les acteurs du deal, Lamine Faye et Baïla Wane décidèrent de faire chanter le général Fall, selon l’auteur.

C’est Baïla Wane qui appela le général Fall pour lui dire qu’il devait recevoir deux jeunes militants du Pds, proches d’un certain Insa Diallo, responsable des « services de renseignement » de ce qui était alors le parti présidentiel. « Ces deux jeunes vinrent voir le général Fall et lui exposèrent le motif de leur visite, à savoir échanger, au nom de leur employeur Insa Diallo, un document explosif sur la gendarmerie », résume l’auteur du brûlot. C’était 50 millions de F Cfa ou le document tombait entre les mains du président Wade. Pris de panique, selon l’auteur, le général fait appel à deux officiers, fidèles parmi les fidèles. Le premier est à la tête de la fameuse section de recherches basée à Colobane ; le second est le chef de cabinet du général qui leur expose son problème et leur demande de trouver une solution.

DES BARBOUZES DU PDS

A ce niveau, des dates ne sont pas avancées et c’est l’une des faiblesses de l’ouvrage. Toujours est-il que selon l’auteur, le colonel Moussa Fall (aujourd’hui gouverneur militaire du palais de la République) et « le seul courageux du groupe » prend l’affaire en main. Avec ses hommes, il cueille facilement les deux maîtres-chanteurs qui passent un sale temps entre les mains des gendarmes. Le colonel Ndaw accuse ensuite le colonel Moussa Fall d’avoir fait incendier les locaux d’Insa Diallo sis à la rue Sandiniéry, à Dakar. De graves accusations.

Las d’attendre les résultats du chantage, Baïla Wane et Lamine Faye parlent alors du scandale au président Wade qui convoque illico presto le patron de la gendarmerie. Pour le palais, des gendarmes ont malmené des agents du Pds et brûlé leurs locaux. C’est le branle-bas de combat. Comme s’il n’était au courant de rien, le général Fall demande à son adjoint, le colonel Ndaw, de s’informer. « Il m’avait volontairement menti car au moment où je l’appelais pour lui rendre compte, il était en conclave avec ses hommes de main pour fixer une stratégie face aux demandes d’explication émanant du président Wade ».

Et là, l’indicible. Selon les accusations du colonel Ndaw, le patron de la gendarmerie a rapporté au président Wade qu’en réalité, les agents du Pds avaient collecté des documents compromettants contre…Macky Sall, alors président de l’Assemblée nationale et déjà dans l’œil du cyclone des Wade. Ayant donc l’oreille du président, le général FALL explique au président de la République que Macky Sall a fait appel à son « ami », le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, haut commandant en second de la gendarmerie, pour retrouver les documents compromettants et les faire disparaître.

Il fait croire au vieux que son second a fait arrêter deux agents des services du Pds, les a fait torturer et incendier leurs locaux. Le soir même, le président de la République signait le décret de limogeage du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw. Jusqu’au bout, Macky Sall niera -notamment lors d’une visite chez le khalife général des Mourides, Serigne Bara Mbacké -connaître personnellement le colonel Ndaw. C’est clair dans l’esprit du colonel Ndaw : pour sauver son fauteuil, son patron l’a sacrifié…

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