Le débat sur la défaite de la coalition Benno Bokk Yaakaar fait rage depuis quelques jours dans la cité du Rail. Accusé d'être le responsable de cet échec, l’ex-ministre des Infrastructures sort de sa réserve. Thierno Alassane Sall déclare qu’il a été victime d’un complot de la part de camarades de parti et de militants de la 25e heure.
‘’Mon limogeage n’est pas une sanction parce que cela fait quatre mois qu’on m’a soufflé le nom de mon successeur ; et c’est lui qui m’a remplacé. Je ne suis pas surpris. La défaite de la coalition BBY à Thiès était juste une occasion. Je rends grâce à Dieu parce que je voulais me reposer, retourner là ou je travaillais et penser à mon avenir politique. Mais je reste dans l’APR car je suis un actionnaire et c’est l’APR de tout le monde’’. C’est la déclaration choc prononcée ce weekend par Thierno Alassane Sall, au terme d’une assemblée générale organisée par ses partisans et sympathisants au CDEPS du stade Maniang Soumaré de Thiès.
Le responsable communal de l’Alliance pour la République (APR) dans la cité du Rail d’expliquer qu’il a engagé la bataille la plus dure du Sénégal. ‘’Tout le monde sait que le président Idrissa Seck, que je félicite pour sa victoire, est un des hommes politiques les plus redoutables dans l’histoire du Sénégal et tout le monde sait que nous l’avons mené au ballotage. La coalition And Défar Thiès a subi un recul net. Il y a des défaites qui ont l’air d’une victoire’’, se réjouit le responsable des cadres apéristes devant des centaines de militants. Dans la même lancée, il soutient qu’il y a des noms qu’il ne citera pas par décence mais ‘’la division est un mal endémique à l’APR qu’il faut résoudre. ‘’
Actionnaire à l’APR
L’ex ministre de révéler que des proches l’avaient conseillé de ne pas se mêler de la politique et de faire comme ‘’les autres membres du gouvernement qui croisent les bras’’. Mais lui, dit-il est venu à l’APR par la politique et non par le gouvernement. ‘’Je me battrais pour que la rupture qu’on avait préconisée aux Sénégalais soit réalisée avec ou sans l’APR au pouvoir. Parce que quand on mettait l’APR en place, peu croyaient à nos chances de conquérir le pouvoir en 2012.
C’est à force de persévérance, d’effort et d’engagement que nous avons convaincu et gagné. Petit à petit, d’autres sont venus, à la 25e heure, après la présidentielle, à l’heure du repas, pour prendre la place de ceux qui étaient là avant. Nous avions risqué tout ce que nous avions : nos emplois, notre liberté parce que chaque fois qu’il le fallait, avec ou sans l’appel de l’APR, nous sommes allés répondre. Nous sommes actionnaires à l’APR’’, a-t-il conclu sous les vivats de ses partisans.