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Le sculpteur sénégalais Ousmane Sow admis à l’Académie des beaux-arts de Paris
Publié le jeudi 12 decembre 2013   |  Agence de Presse Africaine




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Dakar (Sénégal)
Le sculpteur sénégalais Ousmane Sow a été admis mercredi à l’Académie des Beaux-arts à Paris, annonce un communiqué reçu à APA.


«Rien de ce qui m'arrive cet après-midi ne m'est habituel », a déclaré l'artiste âgé de 78 ans, sous les roulements de tambours, drapé d'un habit de prince conçu par Azzedine Alaïa, un grand couturier au talent de sculpteur.

« Mon élection a d'autant plus de valeur à mes yeux que vous avez toujours eu la sagesse de ne pas instaurer un quota racial, ethnique ou religieux pour être admis parmi vous», a-t-il déclaré.

Selon le communiqué, M. Sow dit aussi dédié son admission à feu Nelson Mandela. «Comme mon confrère et compatriote sénégalais Léopold Senghor, élu à l'Académie française, il y a trente ans, je suis africaniste. Dans cet esprit, je dédie cette cérémonie à l'Afrique toute entière, à sa diaspora et aussi au grand homme qui vient de nous quitter, Nelson Mandela».

En 1957, jeune adulte, Ousmane Sow quitte le Sénégal pour la France où il doit renoncer à son projet d'intégrer l'école des Beaux-arts faute de moyens. Tout en vivant de petits métiers, il obtient le diplôme d'infirmier, puis de kinésithérapeute en faisant son apprentissage auprès de Boris Dolto.

Ce métier, qu'il exerce durant une vingtaine d'années notamment à l'hôpital Laennec de Paris, n'est pas sans influence sur son travail de sculpteur, grâce à la connaissance et l'approche du corps humain qu'il lui a apporté. Durant toute cette période, en autodidacte, il consacre l'essentiel du temps que lui laisse sa profession à perfectionner sa technique artistique et à faire des recherches sur les matériaux.

En 1965, il retourne au Sénégal et crée le service de kinésithérapie de l'hôpital Le Dantec, puis revient en France en 1968, et ouvre un cabinet privé à Montreuil.
En 1984 il décide de retourner au Sénégal et d'y ouvrir un cabinet privé de kinésithérapie qu'il abandonne ensuite, à l'âge de cinquante ans pour se consacrer entièrement à la sculpture.

Il finit de mettre au point une technique très personnelle. Sur une armature faite de métal, de paille, de toile de jute et d'autres matériaux, il modèle ensuite son sujet en étalant une pâte de sa composition faite de terre et minéraux mélangés à divers produits et longtemps macérés, qu'il a mis des années à mettre au point et dont il garde jalousement le secret.

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