Le directeur général de la Santé, docteur Pape Amadou Diack a plaidé pour une meilleure accessibilité à des médicaments de qualité, efficaces et sûrs, estimant que sans cela, le système de santé au Sénégal ne pourra pas accomplir sa véritable mission.
‘’Tous les documents stratégiques du ministère de la Santé et de l’Action sociale font de la disponibilité du médicament de qualité un objectif majeur et une préoccupation permanente dans le secteur de la santé’’ a-t-il expliqué.
Docteur Diack s'exprimait lundi à l'occasion d’une réunion de validation du document de politique pharmaceutique nationale (PPN), organisée par la Direction de la pharmacie et du médicament (DPM) du Sénégal.
Il a relevé que l’engagement de l’Etat à promouvoir la couverture maladie universelle, ''qui est un axe majeur de la politique nationale de santé a été pris en compte d’autant plus que l’accessibilité constitue un maillon essentiel, pour ne pas dire central''.
Selon lui, la place primordiale du médicament, ainsi que d’autres produits de santé dans le système sanitaire, ''ne souffre d’aucune ambiguïté''. A ce propos, il se dit convaincu que la validation de ce document ''tient compte des nouvelles priorités en matière de développement sanitaire''.
‘’Mais aussi, il prend en considération la problématique liée à la circulation des faux médicaments et des produits de mauvaise qualité’’ a-t-il dit précisant que c’est pourquoi, de nouveaux domaines, ''tels que la recherche et les essais cliniques, le partenariat et la bonne gouvernance y ont été intégrés''.
Le directeur de la Santé a laissé entendre qu’il faut définir des stratégies idoines pour résoudre les problèmes identifiés au décours de l’analyse situationnelle, mais aussi envisager les perspectives en vue de développer le sous secteur pharmaceutique.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), docteur Mamadou Ngom a quant à lui rappelé que le médicament est un bien de santé publique, précisant que son importance n’est plus à démontrer dans les systèmes de santé.
‘’Les services de santé ne peuvent garantir des soins efficaces et de qualité sans une disponibilité totale des médicaments’’ a-t-il confié. Selon lui, ''si la qualité, son efficacité et sa sécurité ne sont pas garanties, la confiance des malades est entamée et la mise en œuvre des programmes de santé sera compromise''.
Il a indiqué qu’outre les problèmes d’accès, les marchés pharmaceutiques africains sont confrontés au marché illicite des médicaments. D’où, note-t-il, la nécessité de développer dans les politiques pharmaceutiques, le volet de la surveillance des médicaments contrefaits ou illicite.
‘’Cela, malgré la faiblesse des structures de contrôle, car les médicaments sont détenus et vendus dans les étals des marchés, dans les rues, les boutiques’’ s’est désolé le docteur Mamadou Ngom.