Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Walf Fadjri L’Aurore N° 6695 du 11/7/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Khalifa Sall, Aminata Touré, Idrissa Seck, Karim Wade: Et si c’était eux en 2017
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  Walf Fadjri L’Aurore


Khalifa
© aDakar.com par DF
Khalifa Sall et Aminata Touré ont voté
Dakar, le 29 Juin 2104- Les Sénégalais sont appelés à élire leurs conseillers municipaux et départementaux. A Grand Yoff, le premier ministre Aminata Touré et le maire sortant de Dakar Khalifa Sall, se disputent la mairie


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ces challengers qui risquent de pourrir la vie à Macky Sall A la présidentielle de 2017, Macky Sall devrait se préparer à faire face à des loups comme Khalifa Sall, Idrissa Seck, Karim Wade ou même Aminata Touré Trois ans. C’est le temps qu’il faudra attendre avant d’engager la présidentielle de 2017. Mais les résultats des locales du 29 juin dernier ont fini de donner un perçu des duels auxquels il faudrait s’attendre. Khalifa Sall, Idrissa Seck, Karim Wade, Abdoulaye Baldé… seront certainement de sérieux challengers pour Macky Sall qui pourrait même faire face à son désormais ex-Premier ministre, Aminata Touré. Dans un article-éclairage publié dans Wal fadjri quotidien n°6693 d’hier mercredi, Sidy Lamine Niass présente Aminata Touré comme un des potentiels challengers du Président Macky Sall à la présidentielle de 2017 (ou 2019). Le patron du groupe Wal Fadjri voit même le désormais ancien Premier ministre en route vers le palais.

Parmi les arguments avancés par Niass, il y a la position de victime dont pourrait bénéficier Aminata Touré si jamais elle se décidait à tenter sa chance en 2017. Et tout se passe comme si l’auteur de l’article voit déjà venir puisque les propos tenus hier par Aminata Touré ne font que renforcer la conviction de ceux-là qui la voit quitter bientôt l’Alliance pour la république (Apr) de Macky Sall et se positionner en présidentiable. «Je suis dans la politique depuis de nombreuses années. J’étais directrice de campagne en 1993 (…) Ensuite, j’ai longtemps cheminé avec Macky Sall», a rappelé Aminata Touré. Et à ceux qui la voyaient prendre sa retraite politique, Mimi répond : «Non, je ne vais pas arrêter d’en faire.» Mieux, elle ajoute que les «honnêtes gens doivent aussi pouvoir militer». Et le mot est lâché. Elle sait ce qui lui reste à faire : rassembler autour de sa personne «tous les honnêtes gens», les frustrés et les mécontents du pouvoir de Macky Sall et faire face à l’homme dont elle a contribué à l’élection à la magistrature suprême. Cet homme qui a prétexté une défaite aux locales pour la «trahir» sous l’autel de négociations annoncées avec les pontes de l’ancien régime et sortir de ce cercle infernal de la traque aux biens supposés mal acquis. Seulement, Aminata Touré sait que la marche vers le palais ne sera pas sans obstacle. Déjà qu’elle s’est fait beaucoup d’ennemis lors de son passage au ministère de la Justice et en tant que chef du gouvernement. Mais en tant qu’ancienne sportive, Mimi sait qu’une course de fond, ça se gère sur le temps et la distance.

Khalifa Sall si Tanor le veut… Maire de Dakar depuis 2009, le socialiste Khalifa Ababacar Sall a réussi la performance de battre, à lui tout seul, presque tous les candidats du parti au pouvoir lors des dernières locales. Résultat : de nombreux observateurs et de citoyens anonymes voient en lui le principal challenger de Macky Sall à la présidentielle de 2017. Mais le secrétaire général chargé de la vie politique du Parti socialiste (Ps) est bien placé pour savoir que ceux qui l’ont choisi comme maire de la capitale ne sont pas forcément prêts pour le voir se réveiller au palais de la République. D’autant que le souvenir des années douloureuses vécues avec le régime socialiste est encore frais dans les mémoires. Qu’à cela ne tienne ! Gagner à Dakar fait rêver n’importe quel candidat à la présidentielle. Cela donne forcément une longueur d’avance. Toutefois, Khalifa Sall devra travailler à se donner une assise nationale. Pour cela, il lui faudra compter sur l’appareil Ps que contrôle actuellement Ousmane Tanor Dieng.

Autrement dit, même s’il a réussi à reconquérir la mairie de Dakar grâce à une coalition regroupant diverses forces politiques et de la société civile, Khalifa, comme l’appellent ses proches, devra d’abord compter sur son partir pour aller à la présidentielle. Et c’est sans doute ce qu’a compris Macky Sall. Lui qui veut tout faire pour garder le Ps dans sa coalition, espérant ainsi neutraliser le tombeur d’Aminata Touré à Grand-Yoff. Idrissa Seck, à défaut d’être le quatrième Il avait rêvé d’être le quatrième président de la République du Sénégal et Macky Sall l’a coiffé au poteau. Mais Idrissa Seck sait qu’il garde des chances de réaliser son rêve.

À défaut d’être le quatrième, il pourrait être le cinquième chef de l’Etat du Sénégal. Le président du parti Rewmi l’a tellement bien compris qu’il a très tôt pris ses distances avec le pouvoir de Macky Sall, se positionnant ainsi comme son premier opposant. Toutefois, Idrissa Seck sait qu’il a perdu beaucoup de temps et d’énergie dans son combat contre le régime de Wade et dans sa marche vers le palais. Résultat : il lui faudra une nouvelle virginité, mais également compter sur un échec de Macky Sall. En outre, tout comme Khalifa Sall à Dakar, Idrissa Seck reste maître à Thiès. Ce qui est loin de suffire pour espérer gagner en 2017. Ce n’est, d’ailleurs, pas pour rien qu’il se met déjà à rêver d’une jonction avec Khalifa Sall à Dakar, Abdoulaye Baldé (Ziguinchor) ou encore Aïssata Tall Sall de Podor. Karim Wade : à condition de sortir indemne de la traque Karim Wade a certainement d’autres soucis que de se positionner pour une présidentielle qui ne devrait se tenir qu’en 2017 ou 2019. Mais du fond de sa cellule, il y pense sûrement chaque matin en se rasant, pour paraphraser l’autre. En fait, si Karim Wade sort indemne de la traque engagée contre lui, il pourra dès lors bénéficier de ce que certains observateurs appellent la «position de victime», donc challenger sérieux pour Macky Sall. Or, comme l’écrivent Sophie Huet et Philippe Langenieux-Villard dans leur livre La communication politique, «en règle générale, au début d’un match électoral, le challenger est plus applaudit que le détenteur du titre : le public l’encourage».

Le cas Karim sera d’autant plus difficile à gérer pour Macky Sall qu’il pourrait bénéficier de ce qu’un psychiatre a appelé un transfèrement, c’est-à-dire qu’à défaut d’avoir Wade-père, ses inconditionnels pourraient transférer leur amour sur son fils. Ce qui sera non négligeable si Macky Sall échoue à faire oublier Abdoulaye Wade. Autre avantage pour Karim Wade : il est presque sûr de pouvoir hériter du Pds, du moins de ce qu’il en reste. A côté de ces quatre personnalités, d’autres comme Abdoulaye Baldé ou même Aïssata Tall Sall pourraient tenter leurs chances et défier Macky Sall. L’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor, forcément candidat à sa propre succession, doit donc prier pour que le gouvernent de Mahamed Dionne réussisse à faire oublier ses deux premières années de règne. Sinon le face-à-face avec Khalifa Sall, Idrissa Seck, Aminata Touré ou Karim Wade risque d’être assez périlleux.

 Commentaires