Dans la nuit du mercredi au jeudi, plusieurs villages de la région de Matam sont tombés sous le déluge. En ouvrant ses vannes, le ciel a déversé son lot de désolation avec la destruction de plusieurs maisons et la Rn 2. Elles ont bu l’eau jusqu’au… lit. Déjà, une chaine de solidarité se forme pour apporter les premiers secours en attendant les réactions de l’Etat.
L’horreur s’abat au Nord. En ouvrant ses vannes dans la nuit du mercredi au jeudi, le ciel a arrosé une partie de cette région de désolation. Les peines sont les mêmes dans plusieurs villages de cette région qui remémorent douloureusement les pluies hors saison de 2001. De Bokidiawé à Nabadji Civol, de Ourosogui aux Agnam, en passant par Boyinadji, Sinthiou Mbaal, Doumga Ouro Alpha, Ndouloumadji, dans les Agnam, Asndé Balla, Thilogne, la pluie a fortement secoué les habitants qui sont sortis des bras de Morphée en implorant le Ciel à fermer son robinet qui a versé une forte eau. Sous leurs yeux affligés de peine, ils constatent l’effondrement de leurs maisons, les murs de clôture chutent. Prises au dépourvu, les populations ont été tirées nuitamment de leur lit par la montée des eaux.
Dans plusieurs localités de la région, plusieurs maisons sont encore sous l’emprise des eaux malgré les promesses des autorités de faire le nécessaire pour alléger leurs souffrances. D’après plusieurs témoignages, les populations risquent de passer plusieurs nuits à la belle étoile. Même s’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, les dégâts matériels se chiffrent en millions. En tout cas, le gouverneur de la région de Matam Cheikh Niane Kane a promis une assistance urgente de l’Etat dans les plus brefs délais.
Aujourd’hui, la Rn2 est coupée par endroits : Cela montre la profondeur des dégâts et retarde même les premiers secours. Il faut savoir que ce drame est exacerbé par l’inexistence d’infrastructures qui pourraient faciliter l’écoulement des eaux pluviales, l’absence de bassins de rétention. Il est clair que l’écho des inondations ne connaît une tonalité nationale que si la capitale et sa banlieue sont dans les eaux.
Pour l’instant, les populations de la région de Matam essaient de mettre en place une chaine de solidarité. Les ressortissants de plusieurs villages tentent d’apporter les premiers secours à leurs parents.