Environ 56 000 élèves répartis de 173 écoles du département de Kédougou ont bénéficié du Projet pilote d’achat local d’aliments (PAA Africa) qui a ciblé dans sa phase test (2012-2013) ce département, pour y développer des cantines scolaires, a déclaré l’expert agronome Sidy Moctar Ndao.
''Ce département considéré comme l’un des plus pauvres du pays a accueilli le PAA Africa, une initiative qui a fait ses preuves au Brésil dont l’ambition est de la transférer aux producteurs sénégalais'', a dit M. Ndao.
Il s’entretenait avec l’APS, vendredi, en marge de l’atelier de partage et d’identification de deux jours des structures pour la mise en place d’un comité de coordination technique des activités du PAA Africa, dans la vallée.
M. Ndao, mis à la disposition du Sénégal par le Brésil, a affirmé que ‘’ce projet cherche, par le biais du transfert de technologie, à booster la production des petites exploitations agricoles en organisant les achats publics auprès des paysans’’.
Dans ce département, 1.000 ménages ont été priis pour cibles et ont reçu de la coopération brésilienne un encadrement pour améliorer les rendements de leurs exploitations familiales avec des résultats conséquents.
''Les résultats n’ont pas tardé. En respectant les itinéraires techniques, ces paysans de Kédougou sont parvenus à avoir des rendements de 2.500 kg voire 3.000 kg par hectare contre 900 kg/ha avant l’avènement du projet'', a-t-il dit.
''Le projet fournit également tous les intrants'', a indiqué l’expert international agronome selon qui pour cet atelier de Saint-Louis, ''il s’agissait d’identifier les éventuelles structures qui pourraient contribuer à son développement dans la vallée''.
Il a estimé que le concept véhiculé par ce projet a été ''bien apprécié'' par les producteurs qui en seront les bénéficiaires ainsi que leurs enfants également ciblés dans le cadre des cantines scolaires destinataires des aliments achetés.
‘’Nous voulons que dés la conception, ces producteurs s’approprient le projet pour garantir son succès’’, a déclaré M. Ndao, se félicitant de la contribution des organismes internationaux (FAO et PAM) à la mise en œuvre du projet.
Cet atelier de deux jours a enregistré la participation de plusieurs structures technique de plusieurs ministères ainsi que d’institutions de recherche, du Comité national à la sécurité alimentaire (CNSA), du Commissariat à la sécurité alimentaire CSA) et des organisations des producteurs de Matam et Saint-Louis.