Abdoulaye Baldé, un des ministres du régime sortant au Sénégal, a été mis en demeure vendredi par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) de justifier une enveloppe de 1, 4 milliard de FCFA.
Ainsi, le dernier ministre du Commerce, des Mines, de l'Artisanat et du Secteur informel du régime libéral de Abdoulaye Wade (2000-2012) a un mois, à compter de ce 11 juillet 2014, pour dire comment il a acquis cette enveloppe.
Du temps de sa splendeur, M. Baldé était un ami voire même, selon certains, ‘' un frère'' de Karim Wade, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade.
Commissaire de police, puis inspecteur général d'état, il est arrivé à la politique à sa nomination comme secrétaire général de la Présidence de la République. Ainsi, il a été élu maire de Ziguinchor (Sud) en 2009.
Abdoulaye Baldé a été directeur exécutif de l'ex-Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (ANOCI), dont le budget se chiffrait à des centaines de milliards de francs CFA.L'argent devait servir à préparer et organiser le 11e sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), en mars 2008 à Dakar.
Comme Karim Wade, il a occupé plusieurs postes ministériels après le sommet de l'OCI en 2008, dont celui des Forces armées.
Toutefois, après la défaire ce dernier devant Macky Sall, Abdoulaye Baldé a démissionna du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour créer l'Union centriste du Sénégal. Il est parvenu, malgré tout, à gagner aux élections municipales du 29 juin 2014.
A la sortie de de la CREI, il a tenu à lancer trois mots:"J'ai honte".
Il fait partie des députés dont l'immunité parlementaire avait été levée en 2013 par l'assemblée nationale pour qu'ils passent devant le justice, la CREI les soupçonnant de s'être enrichis illicitement pendant qu'ils étaient au pouvoir.