Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS se font principalement l'écho du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, une réunion au cours de laquelle le chef de l'Etat Macky Sal a invité la nouvelle équipe à l'action.
‘’Après leur nomination dimanche dernier, les nouveaux ministres et autres secrétaires d’Etat ont pris part hier (mercredi) à leur premier Conseil des ministres. Ils sont décidés à relever le défi’’ qui les attend, rapporte le quotidien Le Soleil.
Le journal indique que cette équipe est invitée à faire de la culture de l’évaluation et du résultat ‘’un impératif’’. Le Populaire traduit cette idée à sa manière, en soulignant que le président de la République met la pression sur le gouvernement. ‘’Il exige du PM, +le plan d’actions du gouvernement pour le semestre en cours+’’, précise le journal.
Toujours est-il qu’à l’issue de ce premier Conseil des ministres, les membres de l’équipe dirigée par Mahammed Dionne ‘’ont affiché leur volonté d’alléger les souffrances des Sénégalais’’, souligne le journal Le Quotidien.
‘’De la +gouvernance vertueuse au travail+, il y a une succession de slogans répétés mécaniquement par les autorités. Mais, ajoute Le Quotidien, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes’’ des populations.
L’Observateur évoque de son côté les premières directives du chef de l’Etat aux nouveaux ministres, avant de signaler que Macky Sall a fixé de nouvelles règles, par lesquelles la décision consistant à désormais tenir les réunions du gouvernement mercredi plutôt que jeudi.
‘’Macky fixe le cap, Dionne à l’épreuve’’, résume le journal Enquête, par sa manchette. ‘’Pour Macky Sall, écrit ce quotidien, le compte à rebours en direction de la prochaine élection présidentielle a commencé hier (mercredi), avec la première réunion du Conseil des ministres de l’ère Mahammed Dionne’’.
Ce journal parle du nouveau chef du gouvernement sénégalais comme d’un ‘’Premier ministre porteur du Plan Sénégal émergent (PSE), mais déjà condamné à devoir lutter contre les agendas contradictoires qui se bousculent au cœur et au sommet de l’Etat’’.
La Tribune revient par ailleurs sur la formation du gouvernement, s’étonnant par exemple de la nomination d'Abdou Latif Coulibaly au poste de secrétaire général du gouvernement, en remplacement de Seydou Guèye, ‘’l’une des contradictions notoires’’ de la nouvelle équipe.
Le journal fait ainsi allusion au fait que M. Guèye aurait été sanctionné, en conformité avec la logique annoncée par le président de la République qui avait prévu de limoger les membres du gouvernement sortant s'ils perdraient dans leur fief les élections locales du 29 juin dernier.
Seydou Guèye a échoué à conquérir la commune d’arrondissement de la Médina, à Dakar, mais le ministre sortant en charge de la Promotion de la Bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly, a également perdu dans son fief, fait valoir La Tribune.
‘’Qu’est-ce qui a pu pousser le président de la République à vite réintégrer Abdou Latif Coulibaly dans le gouvernement, 24 heures après l’avoir défenestré ?’’ se demande le même journal. ‘’De quoi Macky a-t-il peur’’, s’interroge-t-il ensuite à travers une manchette.
‘’À la présidentielle de 2017, Macky Sall devrait se préparer à faire face à des loups comme Khalifa Sall (reconduit comme maire de Dakar), Idrissa Seck (ancien Premier ministre encore victorieux dans son fief de Thiès), Karim Wade ou même Aminata Touré’’, le Premier ministre de son gouvernement sortant, note pour sa part Walfadjri.
Il analyse: ‘’Trois ans. C’est le temps qu’il faudra attendre avant d’engager la présidentielle de 2017. Mais les résultats des locales du 29 juin dernier ont fini de donner un aperçu des duels auxquels il faudrait s’attendre.’'
‘’Khalifa Sall, Idrissa Seck, Karim Wade, Abdoulaye Baldé… seront certainement de sérieux challengers pour Macky Sall qui pourrait même faire face à son désormais ex-Premier ministre, Aminata Touré’’, ajoute Walfadjri.