Le directeur de l’Institut national d’étude et d’action pour le développement de l’Education (INEADE) du Sénégal, M. Mame Ibra Bâ s’est félicité mercredi à Dakar de la « rupture majeure » liée à l’approche méthodologique du programme Jangandoo (apprendre ensemble en langue wolof) initié par le Laboratoire de recherche pour les transformations économiques et sociales (LARTES).
Présidant la cérémonie de restitution des résultats 2013 du programme Jangandoo, il a réitéré les engagements du ministère de l’éducation à exploiter « judicieusement » les données collectées par le programme Jangandoo.
Une enquête menée en 2013 auprès de 5.000 ménages a permis de tester en français et en arabe 15.277 enfants originaires des 14 régions du pays.
L’enquête a été menée par une dizaine d’Organisations non gouvernementales (ONG) partenaires du LARTES.
Le directeur de l’INEADE a estimé que l’évaluation cible la tranche d’âge 6-18 ans qui est la plus importante selon les statistiques démographiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
« Cette jeunesse de la population sénégalaise pose les défis de l’amélioration du capital humain en termes de santé, d’éducation et de formation mais également d’emplois », affirme M. Bâ.
Selon lui, le gouvernement a affiché pour la première fois dans la stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) et dans son programme d’amélioration de la qualité et de la transparence les priorités orientées essentiellement sur la réussite des apprenants.
Sous ce rapport, affirme le directeur de l’INEADE, dans les orientations stratégiques du sous-secteur de l’éducation et de la formation, il s’agit notamment de mettre en place un cycle fondamental d’éducation de base de 10 ans, améliorer la qualité des enseignements et apprentissages, éradiquer l’analphabétisme et promouvoir les langues nationales ou encore intégrer l’apprentissage dans le système de la formation professionnelle et technique.
M. Bâ a, par ailleurs évoqué l’idée de développer une gouvernance efficace, efficiente et inclusive du système éducatif par « l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique, la décentralisation et la déconcentration de la gestion des programmes éducatifs, l’évaluation permanente de la qualité des enseignements à tous les niveaux ».