Le ministère sénégalais de l’enseignement supérieur et de la recherche, par le biais de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) a réitéré mercredi à Dakar son soutien au programme Jangandoo initiée par le Laboratoire de recherche pour les transformations économiques et sociales (LARTES).
Intervenant au nom du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, lors de cérémonie officielle de restitution des résultats 2013 du programme Jangandoo, Hamady Bocoum directeur de l′IFAN a laissé entendre qu’ aujourd’hui, deux grands défis sont à relever par le système éducatif sénégalais.
Le premier est selon lui « d’orienter les enseignements pour davantage d’étudiants dans les disciplines des sciences et techniques ». Le second, poursuit-il, est d’assurer la qualité des apprentissages. Il s’agit de faire en sorte que tous les jeunes sénégalais poursuivent un cursus normal et d’accéder au marché du travail.
« C’est ce qui justifie notre soutien à Jà ngandoo qui est un baromètre pour évaluer la qualité de ces apprentissages au Sénégal », avance le Pr Bocoum.
Il a à ce titre décliné le souhait du ministère de l’enseignement supérieur qui est de permettre aux étudiants qui arrivent dans les universités à avoir auparavant une formation solide . « C’est là , avance-t-il, une condition pour réaliser un enseignement de l’excellence ».
De l’avis du directeur de l’IFAN, l’éducation est un système réunissant tous les types d’enseignement de la maternelle à l’enseignement supérieur. « Il nous appartient d’agir solidairement à tous les niveaux pour réaliser le vÅ“u du Président de la République, c’est-à -dire offrir au Sénégal un capital humain de qualité pour son décollage économique », laisse-t-il entendre à l’endroit des acteurs de l’éducation.
Selon M. Bocoum, le Président Macky Sall a fixé au ministère de l’enseignement supérieur une mission qui est de garantir une éducation de qualité pour tous les étudiants quel que soit leur système d’apprentissage.
« Le bilan de l’OMD 2 (Objectif du millénaire pour le développement) montre des avancées notoires sur l’accès mais la qualité reste encore un défi à relever », regrette-t-il. Cette situation justifie, selon lui, les résultats contrastés du niveau des apprentissages malgré les mesures prises au niveau des pouvoirs publics.
Le directeur de l’IFAN a par ailleurs invité les acteurs du système éducatif, à travers leur expérience et expertise de montrer la voie à suivre pour l’inscription d’indicateurs de qualité issus du baromètre Jangandoo dans les documents de référence.
« Une telle mission n’est pas aisée, car comme le disait Cheikh Anta Diop : « si vous voulez que l’Afrique se développe, il faut vous armer de savoir », affirme le professeur Bocoum
