Elle est peut-être la cadette du gouvernement, mais elle est surtout une amoureuse du droit et des questions juridiques, en pur produit de l’école sénégalaise. Fatou Tambédou, nouvelle ministre déléguée auprès du ministre du Renouveau urbain, de l'Habitat et du Cadre de vie, chargée de la Restructuration et de la Requalification des banlieues, a du pain sur la planche.
Née il y a 31 ans à Dakar, la nouvelle ministre déléguée auprès du ministre du Renouveau urbain, de l'Habitat et du Cadre de vie, chargée de la Restructuration et de la Requalification des banlieues, apparaît comme la cadette du gouvernement de Mouhamed Dionne. Pur produit de l’école sénégalaise, Fatou Tambédou a fait ses études entre Ogo (dans le Fouta) et la banlieue de Dakar. Après un baccalauréat L1 en 2004 au collège Ousmane Socé Diop de Rufisque, les portes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar lui sont ouvertes. Et sans tarder, elle jette son dévolu sur le droit. Quatre ans plus tard, elle s’offre une maitrise en science juridique option droit des affaires.
Soucieuse d’approfondir ses connaissances, Fatou Tambédou intègre l'Institut des droits de l'homme et de la paix (IDHP) de l'université Cheikh Anta Diop, promotion 2012. En même temps, elle prépare un doctorat en droit privé.
Militante APR de la première heure
Côté politique, elle se présente comme une militante de la première heure de l’APR dont elle est responsable politique dans la commune de Keur Massar, en banlieue dakaroise. Aux élections locales du 29 juin dernier, elle était investie sur les listes victorieuses de Benno Bokk Yaakaar. ‘’Le discours du président Macky Sall envers la jeunesse m’avait séduite’’, avait-elle dit pour justifier son adhésion à l’Alliance pour la République. Au plan professionnel, Fatou Tambédou était jusque-là chargée des affaires juridiques au niveau de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSSN). Elle a aussi eu à donner depuis 2010, des cours dans plusieurs écoles de formations privées de la place.
Mariée et mère d’une fille, teint clair à l’allure de drianké, elle est l’initiatrice de la 1ère édition des Journées de l'enfant africain à Keur Massar. Protectrice assumée des droits des femmes, on peut lire cette bribe de phrase sur sa page Facebook : ’’les femmes doivent souvent et injustement faire face au défi de prouver leurs capacités et leurs performances en leadership en comparaison de leurs homologues masculins’’.
Du pain sur la planche, elle en a au regard du poids des inondations dans le vécu des populations de la banlieue dakaroise. Son échec ou sa réussite dans cette mission dépendra de ses capacités à transformer le potentiel de vote-sanction existant ici en soutien à la politique du gouvernement. Ce qui n’est pas gagné d’avance.