Rapport entre le président et ses alliés: Macky Sall opte pour le statu quo #aDakar

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Rapport entre le président et ses alliés: Macky Sall opte pour le statu quo

Publié le mardi 8 juillet 2014 | Sud Quotidien

© Présidence
Macky Sall à Thiès pour les besoins du Conseil des ministres décentralisé
Thiès, le 05 Juin 2014- Les populations de la ville de Thiès ont réservé mercredi un accueil triomphal au chef de l’Etat Macky Sall, venu dans la cité du rail pour présider un conseil de ministres décentralisé. Le chef de l`Etat a été reçu par le maire de Thiès, Idrissa Seck.

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Elections locales 2014

Macky Sall a tenu sa promesse selon laquelle, aussi bien les perdants que les victorieux seront sanctionnés ou gratifiés au lendemain des élections locales. Au vu du remaniement gouvernemental, si le Président Macky Sall a « réglé son camp », tel n’est pas le cas pour ses alliés où le statu quo est maintenu.

Le gouvernement de Mohamed Dionne a eu le mérite de permettre à Macky Sall de tenir sa promesse en démettant les ministres perdants mais également en récompensant certains qui se sont distingués dans les localités les plus difficiles jusqu’à remporter les élections haut la main. Seulement, des alliés ont été défenestrés de leurs départements ministériels pour avoir perdu les localités dans lesquelles ils étaient candidats. Aly Haidar, du Rassemblement des écologistes du Sénégal (RES), ministre de l’Environnement par la grâce de la coalition Benno ak Tanor qui l’a envoyé siégé dans le gouvernement d’Abdoul Mbaye et d’Aminata Touré est défénestré du gouvernement.

L’écologiste perd les fruits de la signature controversée d’une convention entre l’Union européenne et l’Etat du Sénégal. Pendant un moment, la pêche artisanale était en ébullition à travers les manifestations de pêcheurs dénonçant lesdits accords. Sans compter le fait qu’il s’est désolidarisé de Benno Bokk Yaakaar en allant sous la bannière de Benno ak Haïdar. Avant de perdre les élections locales au profit du chef de file de l’Union des centristes du Sénégal, Abdoulaye Baldé.

Pape Diouf, ministre de la Pêche qui devait son entrée au gouvernement grâce au quota du Rewmi d’Idrissa Seck a aussi perdu son poste. Au lendemain de la relation conflictuelle entre le Rewmi et l’Alliance pour la République caractérisée par le divorce entre la formation politique d’Idrissa Seck et Bennoo Bokk Yaakaar, le natif de Bambey avait pourtant choisi de cheminer avec la mouvance présidentielle pour garder son portefeuille ministériel. Pour officialiser son appartenance, il mit en place un mouvement politique, Mouvement pour la défense de la République. Résultat des courses, il est défait aux élections locales par Aida Mbodj. De ce fait, Macky Sall ne pouvait faire autrement. Il a choisi de se débarrasser du vieux compagnon d’Idrissa Seck.

Macky Sall règle son camp et laisse la liberté aux alliés

Tout donne l’impression que Macky Sall a opté pour le statu-quo. En réglant le cas de ses ministres perdants, il laisse une grande marge de manœuvre aux alliés. Pour l’heure, la socialiste Aminata Mbengue Ndiaye qui a récolté une défaite a été épargnée du sabre. Sauf qu’elle est « quotataire » du parti socialiste dans le gouvernement. A l’instar de sa camarade socialiste, Serigne Mbaye Thiam reste intact au ministère de l’Education. Mme Khoudia Mbaye, membre de la Ligue démocratique, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat n’a pas quitté l’appareil gouvernemental mais migre et devient ministre de la Promotion des investissements, des partenariats et du développement des services de l’Etat. Mansour Sy du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), se voit amputer de la fonction publique et se console avec le ministère du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions. Du côté de l’Alliance des forces du progrès (AFP), Alioune Sarr reste intact au ministère du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme.

Le choix des ambitions

Macky Sall est conscient des conséquences qu’il tirerait d’une rivalité à l’endroit de ses alliés. Raison pour laquelle, toute rupture brutale, à quelques jours des réunions de conseillers pour le choix des maires et présidents de conseils départementaux, risquerait de produire des effets regrettables. Toujours est-il qu’il y a une crainte à ce que les positions se durcissent, surtout pour un vote sanction massif contre les têtes de liste apéristes. C’est dire qu’il faut d’ores et déjà, marquer un statu-quo, parce que le parti présidentiel a plus que besoin de ses alliés pour sécuriser le choix des électeurs, surtout dans les grandes villes où des velléités de contestation se font déjà sentir.
Mais ce statu-quo observé risque de voler en éclats, compte tenu du choc des ambitions entre leaders sur une même liste. Un parfum de réaménagement gouvernemental après l’installation des élus locaux.

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