Le Sénégal a un dispositif important de vallées et de bas fonds dont la capacité de stockage d'eau est estimée à 30 milliards m3 par an, a affirmé mardi à Dakar, Faustin Diatta, conseiller technique numéro 1 du ministre de l'agriculture et de l'équipement rural.
"Au Sénégal, les ensembles constitués des vallées et de bas fonds occupent une superficie aménageable de plus de 500.000 ha avec un potentiel de stockage de plus de 30 milliards de mètres cubes d'eau par an", a dit M. Diatta.
Il présidait l'ouverture du 5eme atelier régional (10-12 décembre) de l'Initiative eau et sécurité alimentaire en Afrique (IESA) mise en œuvre dans cinq pays ouest africains par la FAO et la coopération espagnole.
Faustin Diatta a indiqué que les pays concernés par l'IESA : Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger et Sénégal, disposent de grandes potentialités hydriques marquées par un important réseau hydrographique constitué de grands fleuves, de grandes vallées, de bas fonds et de mares qui sont des "sites à hauts potentiels hydriques et de fertilité pour le développement des productions agro sylvo pastorales".
"La prise en compte et la maîtrise de ces énormes potentialités dans nos pays doivent être au cœur de toutes les stratégies de développement de notre agriculture au sens large du terme, sous tendues par une réelle volonté de nos Etats de promouvoir leur gestion rationnelle", a poursuivi M. Diatta, par ailleurs ancien directeur de la protection des végétaux (Dpv) du Sénégal.
L'Initiative eau et sécurité alimentaire en Afrique vise l'amélioration de la sécurité alimentaire par le recul de la faim, l'augmentation des revenus et la disponibilité alimentaire des producteurs les plus vulnérables des zones rurales et péri urbaines en Afrique de l'ouest via la maîtrise de l'eau et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles.
Les projets de l'Initiative eau et sécurité alimentaire en Afrique, lancés en 2007, ont été renforcés en mars 2011 par un financement additionnel de l'Afrique du Sud pour améliorer les acquis en matière de maîtrise de l'eau et de l'accès aux financements des activités génératrices de revenus pour les plus pauvres et vulnérables.