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Ziguinchor: un accusé écope de 7 ans d’emprisonnement ferme pour meurtre
Publié le mardi 8 juillet 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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La Cour d’assises de Ziguinchor (Sud) a condamné, lundi, l’accusé Denis Diatta à sept ans d’emprisonnement ferme, après avoir disqualifié les faits d’assassinat pour lesquels il comparaissait en meurtre, a constaté l’APS.

Selon les membres de la cour, l’accusé, en détention provisoire depuis le 5 janvier 2012, a bénéficié de l’excuse de la provocation. Il devra aussi payer 5.000.000 francs CFA à titre de dommages et intérêts à la partie civile qui avait réclamé 1 milliard de francs CFA.

Les faits pour lesquels Denis Diatta est envoyé devant la Cour d’assises remontent au 30 décembre 2011, au village de Boukitingho, dans le département d’Oussouye.

Les éléments de la brigade de gendarmerie d’Oussouye ont été informés par téléphone de la mort d’une personne dans la localité.

Donas Herdia Diatta, qui avait informé les gendarmes, a soutenu que Denis Diatta et Térence Diatta ont eu une vive altercation, à l’occasion d’une fête organisée dans son domicile.

Le certificat de genre de mort établi par le Docteur Malick Badiane du district sanitaire d’Oussouye a décrit ‘’une plaie profonde de 4 cm au niveau du 2 ème espace intercostale gauche causant une hémorragie interne extériorisée au niveau de la bouche’’.

A la barre, tout comme à l’enquête préliminaire et à l’instruction, Denis Diatta a reconnu les faits qui lui sont reprochés, précisant qu’il s’est vengé de Térence Diatta qui l’avait blessé en premier lieu dans son domicile.

Les témoins interrogés par la Cour d’assises ont précisé que l’arme du crime, en l’occurrence, le couteau appartenait à la victime. Certains ont témoigné avoir vu le mis en cause blessé au ventre poursuivre la victime pour se venger.

Marguerite Diédhiou, l’épouse de Térence Diatta, a déclaré qu’elle était absente des lieux. Cependant, elle a précisé que la chambre conjugale était sens-dessus-dessous et les rideaux déchirés.

Pour l’avocat général, le délit de meurtre ne fait l’objet d’aucun doute. Djibril Bâ estime que la volonté de donner la mort est établi, eu égard au comportement d’ensemble de l’accusé qui a poursuivi la victime jusqu’au domicile de son voisin.

Du coup, le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de travaux forcés. Il a aussi écarté la thèse de légitime défense pour la bonne et simple raison qu’il est très difficile, selon lui, de prouver la simultanéité et la proportionnalité de la riposte.

La défense à demandé à la Cour d’assises de disqualifier les faits d’assassinat en coups et blessures involontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner.

Me Boubacar Badji a invité la cour à faire bénéficier à son client de circonstances atténuantes, estimant que ‘’c’est un délinquant primaire, un père paisible dont son village a encore besoin’’.

Dans la même foulée, Me Térence Senghor a lui soutenu que la thèse de l’assassinat n’est pas établie, tout en regrettant le non reconstitution des faits dans le dossier.

La Cour d’assises a finalement pris en compte la plaidoirie des avocats de la défense et requalifié les faits d’assassinat en meurtre.

Denis Diatta a ainsi écopé de 7 ans d’emprisonnement ferme. Il devra aussi payer 5 millions de francs à la partie civile à titre de dommages et intérêts.

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