Le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) préconise le "pardon" et la "réconciliation", entre les indépendantistes et les autorités sénégalaises, a déclaré vendredi à Oussouye (sud) son coordonnateur, Robert Sagna.
Le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) prône une implication des populations dans une dynamique de pardon et de réconciliation à travers des cérémonies traditionnelles, a déclaré vendredi à Oussouye, son coordonnateur, Robert Sagna.
"Il faut une implication sociale dans cette recherche de la paix. Autrement dit, il faut impliquer les populations dans cette recherche de la paix, parce que ceux qui sont dans le maquis appartiennent à des villages et à des familles", a-t-il dit.
L’ancien ministre s’entretenait avec des journalistes en marge d’une cérémonie marquant la fin d’une initiation cultuelle d’environ 300 femmes venues de 21 villages du département d’Oussouye.
La retraite cultuelle des femmes, qui a démarré mercredi, a reçu la bénédiction des rois d’Oussouye, de Kalobone, de Djiwant et d’Essaout.
Le GRPC et l’Alliance pour la paix en Casamance (APAC), dirigée par l’ancien gouverneur Saliou Sambou, parrainaient la cérémonie.
Robert Sagna, coordonnateur du GRPC, estime qu’"il est important que les populations et les villages soient impliqués" dans le processus de paix en Casamance. "Le GRPC appelle ça l’implication sociale dans la recherche de la paix en Casamance."
"Les combattants du MFDC sont en contact permanent avec les villages. Ils ne sont pas rentrés par hasard dans le maquis. Par conséquent, les aspects culturels et socioculturels de cette affaire sont évidents", a indiqué M. Sagna, qui joue le rôle de médiateur entre les indépendantistes et les autorités sénégalaises.
Pour lui, le processus de paix ne "peut pas" consister à un "un simple dialogue entre le gouvernement et le MFDC".
‘’Fort heureusement cette année, avec la bénédiction de Dieu, les femmes traditionnelles, les féticheurs, les rois ont tous accepté que nous allions vers celui qui a fondé le monde [Dieu] pour qu’il nous aide en priant avec foi, dans la pénitence, l’engagement afin que nous puissions inverser le processus’’ a-t-il indiqué.
Le coordonnateur du GRPC estime que les facilitateurs du groupe risquent de s’éloigner de la paix véritable, s’ils ne prennent pas en compte des réalités traditionnelles.
‘’C’est ce consensus non écrit mais consensuel qui a fait qu’aujourd’hui, les combattants du MFDC ont tous accepté d’engager un processus de paix et de déposer les armes pour privilégier le dialogue’’ a-t-il ajouté.
‘’César Atoute Badiate, un des chefs du maquis (dont les cantonnements se trouvent dans la zone) est informé et suit très attentivement la cérémonie. Il attend avec impatience les résultats qui sortiront de ce conclave’’ a dit Robert Sagna.