Washington accueillera pour la première fois, du 4 au 6 août prochains, un sommet États-Unis - Afrique. Parmi la quarantaine de dirigeants africains invités, plusieurs ont déjà été reçus ou ont accueilli Barack Obama.
C’est une première. Du 4 au 6 août, une quarantaine de chefs d’État africains devraient affluer à Washington à l’occasion du sommet États-Unis-Afrique. Selon les autorités américaines, il sera question de coopération économique et sécuritaire, mais aussi de bonne gouvernance démocratique.
À quelques exceptions près, la quasi-totalité des pays du continent seront conviés. Parmi les exclus figurent notamment le Soudan d’Omar el-Béchir, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), l’Érythrée d’Issayas Afewerki ou encore le Zimbabwé de Robert Mugabe, toujours soumis à des sanctions états-uniennes.
Une seule tournée africaine pour Obama
Seuls trois chefs d’État africains attendus à ce sommet historique ont officiellement reçu Barack Obama chez eux : le Sénéglais Macky Sall, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Tanzanien Jakaya Kikwete. Ils avaient accueilli le président américain lors de son unique tournée africaine, qui le mena de Dakar à Dar Es Salaam en passant par Pretoria entre fin juin et début juillet 2013.
Avant ce voyage très médiatisé, le premier président noir des États-Unis ne s’était rendu sur le continent qu’à deux reprises depuis son investiture, en janvier 2009. Une première fois au Caire, en juin 2009, où il prononça un discours remarqué d’ouverture adressé au monde arabo-musulman. Et une seconde au Ghana, pays symbole de la bonne gouvernance démocratique, en juillet 2009.
Macky Sall, à domicile comme à l’extérieur
Depuis l’arrivée d’Obama aux affaires, d’autres chefs d’État africains ont, eux, été officiellement reçus à la Maison Blanche. Comme Ellen Jonhson Sirleaf, prix Nobel de la paix et présidente du Liberia, pays historiquement lié aux États-Unis. Mais aussi le Nigérian Goodluck Jonathan et le Gabonais Ali Bongo Ondimba, tous deux à la tête d’importantes puissances pétrolières et reçus coup sur coup les 8 et 9 juin 2011.
Un mois plus tard, en juillet 2011, le président américain innove en conviant simultanément quatre de ses homologues emblématiques d’Afrique de l’Ouest francophone : Alpha Condé (Guinée), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), et Boni Yayi (Bénin). La même formule est retenue en mars 2013. C’est cette fois au tour du Sénégalais Macky Sall - le seul chef d’État africain à avoir officiellement rencontré Obama à domicile et à l’extérieur -, de la Malawite Joyce Banda, du Sierra Leonais Ernest Bai Koroma et du Cap-Verdien Jose Maria Pereira Neves d’être invités à Washington. Parmi les autres dirigeants africains officiellement reçus figurent le roi du Maroc Mohammed VI, allié historique des États-Unis en Afrique du Nord, et Ismaïl Omar Guelleh, président de Djibouti, où se trouve la principale base militaire américaine du continent.