Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné Sambel Diouf à trois ans de prison ferme. Ce père de famille, marié à deux épouses, était poursuivi pour viol sur une mineure de 15 ans.
Sambel Diouf, 53 ans, est un jardinier qui habite la populeuse ville de Pikine. S’étant lié d’amitié avec ses voisins d’en face, il recevait de ces derniers à manger tous les jours et cela gratuitement. Un après-midi, lorsque la petite A. D, 15 ans, est allée lui porter son repas, le jardinier l’a invitée dans son lit. Devant le refus de la petite fille, il lui saisit le bras et l’entraîna de force sur le lit. Il se mit à la caresser, puis ne pouvant plus se retenir, il la viola.
Une fois son plaisir satisfait, le quinquagénaire tenta d’amadouer l’adolescente avec un billet de 2000 F. Celle-ci refusa et s’empressa d’aller confier son malheur à sa famille. Le jardinier fut vite arrêté. Devant les enquêteurs, il se confessa et reconnut les faits.
Mais, devant la barre, le vieux Sambel est revenu sur ses aveux, en parlant d’accusations gratuites. Mais ses dénégations se sont heurtées au témoignage de la petite A.D qui a révélé par le détail les violences infligées par le vieux jardinier. De taille moyenne, le teint clair, elle a confié au juge que le jardinier a bien abusé d’elle. ‘’Il m’a obligée à coucher avec lui, alors que j’étais simplement passée lui remettre son repas’’, a raconté en substance la mineure qui s’est fait accompagner par sa cousine.
‘’Je ne pouvais me douter que c’était une mineure’’
Après ce témoignage, Sambel a encore refusé de reconnaitre son acte. Devant cet entêtement, le substitut du procureur fut contraint d’intervenir. ‘’Avouez que vous avez abusé de votre petite voisine. Vous ne nous aidez pas à avancer’’, a-t-il lancé à la face de Sambel qui, tête baissée, a fini par reconnaître les faits. ‘’Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne peux expliquer les raisons qui m’ont poussé à le faire. Je ne pouvais me douter que c’était une mineure’’, a-t-il dit au juge.
Voulant faire croire qu’il a été induit en erreur par la morphologie de sa victime, ce système de défense n’a pas pris. Puisque le représentant de la société a requis une peine de 10 ans ferme à son encontre, en considérant que les faits ne souffrent d’aucune contestation. L’avocat du jardinier a demandé la clémence du tribunal. ‘’Je comprends que mon client ait du mal à reconnaître son tort. Quand on commet un tel forfait, on a sûrement du mal à avouer son erreur’’, a soutenu Me Serigne Diongue.
Sambel Diouf a finalement été condamné à une peine de 3 ans ferme. Auparavant, la partie civile avait déjà manifesté son désistement.
