Le ministre en charge du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, a insisté, mardi à Dakar, sur les contraintes à lever pour une meilleure harmonisation des instruments de coopération, en vue d’éviter notamment les interpellations des bailleurs de fonds sur le défaut de réformes.
‘’Il faut un meilleur alignement des différents instruments de politique sectoriels pour prétendre à plus de résultats (…). Il faut instaurer une meilleure synergie entre les différents programmes et politiques, parce que la dispersion n’est pas un facteur de performance’’, a souligné Mouhamadou Makhtar Cissé.
Il co-présidait, avec le chargé d’affaires de l’ambassade américaine au Sénégal Sandra Clark, la cérémonie d’ouverture de la revue annuelle conjointe de la coopération entre l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le gouvernement du Sénégal.
Plusieurs officiels américains, des représentants des ministères techniques concernés et d’autres acteurs ont pris part à cette rencontre dont l'objectif est de ‘’s’assurer de la bonne mise en œuvre du programme de coopération entre les deux parties, d’identifier les principales contraintes et formuler les solutions les plus appropriées’’.
Mme Clark avait relevé qu’une gouvernance solide et une définition des rôles au sein de certaines structures comme le ministère de la Santé et de l'Action sociale sont essentielles pour la réussite du programme du Sénégal sur l’accès universel aux soins.
Lors d’un point de presse donné par les deux parties, le représentant du gouvernement du Sénégal a fait savoir que ‘’nous n’avons pas attendu d’avoir une coopération avec les Etats-Unis ou avec un autre pays pour penser à mieux harmoniser les instruments de notre politique sectorielle’’.
‘’Tout était déjà bien défini dans le PSE. C’est maintenant aux instruments de coopération de s’adapter au PSE et non le contraire (…) pour une plus grande efficacité’’, a insisté l’ancien directeur général des douanes sénégalaises.
Il a souligné que les attentes du bailleur relèvent du bon sens. ‘’En tant que gouvernement, nous devons prendre en charge un certain nombre de points de réformes avant de recevoir des interpellations de qui que ce soit’’, a dit M. Cissé.
Il a plaidé pour l’instauration de réformes structurelles qui transcendent la coopération avec le gouvernement américain, mais aussi avec d’autres partenaires techniques et financiers.
