Dakar (Sénégal) - Le professeur Ahmadou Lamine Ndiaye, président de l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) a invité, lundi à Dakar, les pays africains à trouver de nouveaux mécanismes de financement des sciences, des technologies et de l'innovation (Sti), soulignant que ceux mis en avant jusque là se sont heurtés à la faiblesse des ressources.
"Dès lors il nous revient, plus que jamais, d'imaginer d'autres mécanismes pouvant assurer le financement durable si nous voulons asseoir une parfaite appropriation des Sti, pour renforcer le développement intégral des pays africains", a notamment dit le président de l'Ansts.
Il s'exprimait au cours de la Journée de la renaissance scientifique de l'Afrique dont l'édition 2014 est célébrée au Sénégal sous le thème:"Quels nouveaux mécanismes de financement de la science, de la technologie et de l'innovation (Sti) au Sénégal?".
Il a souligné que malgré les résolutions arrêtées au niveau continental, il faut reconnaître que les pays africains, dans leur grande majorité, ne consacrent encore pas suffisamment de ressources au financement de la Sti, et cela en dépit de leur engagement pris il y a quelques années d'y consacrer au moins 1% de leur PIB.
"Cette situation est aggravée par une grande dépendance des financements des partenaires au développement dont la plupart des interventions portent sur des projets et non des programmes de mobilisation de financements durables, en lieu et place des projets. Les engagements de nos pays se heurtent à une contrainte majeure liée particulièrement à la faiblesse du niveau des ressources, provenant essentiellement du budget de l'Etat", a poursuivi le professeur Ndiaye.