La Cena va déployer 7.000 superviseurs et 13.000 contrôleurs
« La Cena va déployer 7.000 superviseurs et 13.000 contrôleurs pour assurer, sur l’ensemble du territoire national, le contrôle du scrutin, dans 6.342 lieux de vote et 12.378 bureaux de vote », indique un communiqué de l’institution. Ces agents, après formation, ont reçu des directives pour recueillir et soumettre à l’assemblée générale de la Cena tout incident susceptible de générer un quelconque dysfonctionnement dans le déroulement du scrutin, ajoute la même source. D’ailleurs, une cellule sera installée la veille, le jour et le lendemain du scrutin au siège de l’institution pour examiner, en temps réel, tous les problèmes qui pourraient être portés à la connaissance de l’Institution, poursuit le communiqué.
La Commission électorale nationale autonome, institution chargée de veiller à la bonne organisation des élections, au bon déroulement du vote et à la sincérité des résultats, appelle les candidats « au sens des responsabilités » et invite les électeurs à se rendre massivement aux urnes et à voter dans le calme et la sérénité. Elle exhorte tous les acteurs à agir dans le strict respect de la loi pour que « les élections du 29 juin 2014 se déroulent dans la plus grande transparence afin que notre démocratie en sorte renforcée ». Demain, les Sénégalais vont aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux. Le scrutin intervient après l’acte 3 de la décentralisation qui consacre la communalisation universelle. Ces élections sont aussi caractérisées par la pléthore de listes. 2.700, une première au Sénégal.
M. GUEYE
Le Cnra rappelle aux médias que la campagne est terminée
Dans un communiqué, le conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) rappelle à l’ensemble des médias que conformément aux articles L216, L217, L246 et L247 du code électoral, la campagne pour l’élection des conseillers départementaux et municipaux du 29 juin 2014 s’achève vendredi (Ndlr : hier) à minuit. A cet effet, le Cnra rappelle que toute propagande électorale est interdite le jour du scrutin et invite tous les médias au respect strict de ces dispositions du code électoral.
585 observateurs de la Raddho à travers le pays
La Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho) a déployé 585 observateurs sur tout le territoire national pour les élections locales. Ces derniers auront la tâche de s’assurer de la régularité et de la transparence du vote. La Raddho appelle par ailleurs tous les acteurs à privilégier le dialogue au détriment de la violence.
Pour le scrutin de demain, la Raddho va déployer 585 observateurs sur l’ensemble du territoire national. L’information a été dévoilée hier par son coordonnateur Aboubacry Mbodji qui faisait face à la presse. Selon lui, les équipes d’observateurs qui ont déjà assuré la surveillance de la phase pré-électorale avec la révision des listes électorales, l’enregistrement des candidatures, le lancement de la campagne électorale, la réalisation et la mise en place du matériel électoral, vont superviser la phase électorale et la phase post-électorale. « Nous avons planifié des campagnes de sensibilisation et d’éducation citoyenne à travers les 14 régions du Sénégal, une formation de 45 formateurs et superviseurs et de 585 observateurs qui seront déployés le jour du scrutin sur toute l’étendue du territoire pour superviser le bon déroulement du scrutin », a-t-il précisé.
Les élections du 29 juin revêtant à ses yeux un intérêt symbolique car constituant les premières locales sous l’emprise de la loi sur la parité, le coordonnateur de la Raddho appelle tous les citoyennes et citoyens à aller voter massivement dans le calme et la sérénité. Il invite également les partis politiques de toutes obédiences, les mouvements citoyens qui se sont investis dans ces élections de privilégier le dialogue au détriment de la violence et l’Etat à organiser des élections transparentes et régulières en prenant toutes les dispositions matérielles pour une élection libre, démocratique et apaisée. « Nous invitons tous les acteurs à participer à la consolidation du dialogue politique et social, à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie parce que les élections ne sont qu’un épisode et un moment dans le processus démocratique », a-t-il déclaré.
Regrettant la rupture du dialogue entre le pouvoir et l’opposition depuis 2007 et que l’accession du président Macky Sal au pouvoir n’a pas pu rétablir, la Raddho invite tous les acteurs politiques au dépassement. « Ce dialogue politique tant nécessaire dans toute démocratie tarde encore à se concrétiser sur fond de suspicion alimentée par la traque des biens présumés mal acquis. Nous appelons les acteurs de tout secteur au dialogue pour le bien de notre démocratie », a-t-il dit.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Synpics appelle à une « couverture professionnelle »
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a, dans un communiqué, exhorté ses membres à une couverture professionnelle des élections locales de ce dimanche 29 juin 2014. Il les encourage à se prémunir des mesures de précaution habituelles pour informer les Sénégalais du déroulement du scrutin sur l’étendue du territoire national, mais également à s’assurer qu’aucun parti n’est pris en faveur d’un quelconque parti ou coalition en lice. A l’endroit des organisateurs et des forces de l’ordre, le Synpics les appelle à faciliter le travail des professionnels des médias « qui ne sont mus que par le souci de rendre compte du déroulement des élections ». Le Synpics appelle également les candidats « à préserver un climat de paix et à ne point considérer les professionnels de l’information comme de potentielles cibles ou concurrents ».
M. G.
DAKAR : Tout est fin prêt pour un bon déroulement du vote, selon le préfet
Toutes les dispositions matérielles et organisationnelles ont été prises pour un bon déroulement du vote. C’est l’assurance donnée par le préfet de Dakar, Alyoune Badara Diop, joint au téléphone.
La balle est dans le camp des électeurs, toutes les conditions nécessaires pour qu’ils s’acquittent correctement de leur devoir citoyen, demain 29 juin, sont réunies. Cette assurance est du préfet de Dakar. Alyoune Badara Diop, joint hier au téléphone, a indiqué que toutes les dispositions matérielles et organisationnelles ont été prises pour un bon déroulement du scrutin dans le département de Dakar où 202 listes sont en compétition. « Le matériel lourd constitué d’isoloirs et d’urnes a fini d’être acheminé depuis une semaine dans les différents centres de vote du département de Dakar. En ce qui concerne le matériel léger constitué des bulletins de vote, des enveloppes, etc., et conditionné en fonction des listes de candidature et des bureaux de vote, il sera acheminé dès que le dispositif sécuritaire sera mis en place dans les différents centres de vote », a-t-il dit au bout de la ligne.
Selon le Code électoral, le matériel léger doit être disponible dans les différents centres de vote 72 heures avant le début du scrutin. Sur ce point, le préfet de Dakar a signifié que tout sera acheminé au plus tard le vendredi soir (Ndlr : hier).
Au regard du nombre important de listes en compétition, on peut valablement craindre qu’il y ait quelques couacs comme la confusion dans les listes à acheminer dans les différents centres de vote. Cependant, il n’y a pas matière à s’inquiéter outre mesure, selon M. Diop. « A ce niveau-là, nous n’avons pas d’inquiétude puisque nous avons reçu les bulletins à temps et nous connaissons les candidats. Mieux, nous avons organisé une réunion avec les plénipotentiaires des partis pour les inviter à se présenter aux sous-préfectures pour vérifier effectivement si les bulletins imprimés étaient conformes à ceux qu’ils avaient déclarés. A ce jour, nous n’avons pas enregistré de contestation sur ce plan-là », s’est-il félicité. Avant d’ajouter qu’il y a des bulletins en réserve au cas où il arrive à en manquer.
Cela étant, le préfet de Dakar appelle les électeurs à aller voter dans le calme et la sérénité. Et d’insister que ce n’est pas la peine de venir voter accompagné de gardes du corps d’autant plus que les centres de vote risque d’être envahis avec le nombre élevé de représentants des listes dans les bureaux, sans compter les autres membres du bureau. « Le vote est un acte personnel et solennel. On n’a pas besoin d’être accompagné de garde du corps. Cela limiterait les risques de violence comme on en a connu malheureusement durant la campagne. Que les électeurs sortent massivement, votent en toute quiétude et rentrent chez eux dans le calme », a-t-il invité. 202 listes sont en compétition dans les 19 communes d’arrondissement que compte le département de Dakar.
El. I. THIAM
La « Jama'atou Ibadou Rahmane » pour « un débat porteur d'avenir »
La «Jama'atou Ibadou Rahmane» (Jir) appelle les citoyens sénégalais et acteurs politiques à respectivement « combattre la violence sous toutes ses formes » et à instaurer « un débat sérieux, fructueux et porteur d’avenir pour le peuple », dans la campagne pour les élections locales dont le scrutin se tient dimanche.
Dans une déclaration parvenue, jeudi à l'Aps, la Jir invite « les Sénégalais où qu'ils se trouvent et à quelque niveau qu'ils se situent à dénoncer et à combattre la violence sous toutes ses formes, quels qu'en soient les auteurs et les motivations ». La Jir dit, dans le même temps, « attirer l'attention des leaders de partis ou de coalitions sur la nécessité de faire preuve de plus d'intelligence, de responsabilité et de lucidité dans la gestion de leurs divergences et d'instaurer un débat sérieux, fructueux et porteur d'avenir pour le peuple ».
« Depuis la période des investitures jusqu'à cette date, fait-elle valoir, nous constatons tous, une animation extrême du champ politique. Les partis politiques, les coalitions, les associations s'activent énergiquement pour attirer le choix des citoyens ». « L'atmosphère reste tendue et agrémentée de sarcasmes, d'invectives, de menaces, de destructions de biens publiques et privés, d'attaques personnelles, de luttes fratricides, de tapages nocturnes, de pollution sonore, etc. », écrit-elle, se basant sur les enseignements du Prophète Mohammad (Psl).
La Jir rappelle que « la nouvelle structuration des collectivités locales requiert plus de rigueur dans le mode de gestion (transparence, efficience, compétitivité, esprit d’initiative et audace). D'où, selon elle, la nécessité d'élire des dirigeants dotés d'une « haute conscience des missions publiques » et d'un « sens élevé de l'altruisme ».
Les futurs élus devront également observer « un culte du bien public » et se prévaloir d'« une grande capacité d'écoute », selon la Jama'atou Ibadou Rahmane. « Il nous faut donc éviter, à tout prix, que l'acte électoral soit gouverné par des sentiments partisans au détriment de la compétence », estime cette structure.
De même, elle exhorte « les autorités religieuses, les organisations de la société civile et tous les citoyens épris de paix, à redoubler de vigilance, à analyser de manière pointue le discours et le comportement et à sanctionner, au besoin, ces protagonistes qui ne cessent, chaque fois que l’opportunité leur est offerte, de prendre en otage le peuple ».