L’absence d’organisation fédérale stratégique qui réglemente la pêche en Afrique fait perdre à ce continent une manne financière estimée à coût de millier de milliards de francs CFA par an. Face à cette situation, les acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture de l’Union africaine (Ua) se sont réunis depuis hier jeudi à Dakar, pour se pencher sur la question. Les travaux qui prennent fin ce jour seront sanctionnés par un document d’orientation stratégique.
La mauvaise gestion des produits halieutiques du continent africain fait perdre à celui-ci pas moins 2500 milliards de francs CFA par an, y compris la pêche illégale, non déclarée et non réglementée selon les estimations, des spécialistes des questions halieutiques.
Une ressource précieuse qui, lorsqu’elle est bien exploitée devrait pouvoir apporter gros aux populations du continent. Ce chiffre effarant fait froid au dos, et aiguise du mépris pour ce continent peint aux énormes avantages socioéconomiques qu’offre la pêche africaine. Tout ceci s’explique par un manque d’organisation fédérale qui légifère la pêche en Afrique.
Face à une telle situation, les acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture de l’Union africaine (Ua) se sont donnés rendez-vous à Dakar pour se pencher sur la réforme des politiques de pêche proposée par l’Ua et validées par les ministres africains des pêches et d’aquaculture à Addis-Abéba en mars dernier.
Ce forum panafricain de deux jours qui a démarré hier jeudi, à Dakar sur initiative de la société civile africaine de la pêche et d’aquaculture, de l’Ua à travers le Bureau interafricain des ressources animales et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) a pour thème «Apport des acteurs non étatiques aux réformes des politiques et à l’émergence d’une gouvernance éthique et durable de la pêche et de l’aquaculture en Afrique».
Ce forum permettra de partager sur les réformes politiques de la gouvernance de la pêche, l’amélioration de leur mise en œuvre transparente et participative ; et de susciter la mise en place d’une alliance panafricaine des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture.
Selon Omar Ndiaye, secrétaire général du ministre de la Pêche et des affaires maritimes «l’importance de la contribution de la pêche et de l’aquaculture dans les économies des pays africains et dans les conditions de vie de plusieurs millions de personnes n’est plus à démontrer aujourd’hui. En effet, les statistiques montrent que 30% de la population africaine, environ 200 millions de personnes ont pour principale ressource, en protéines animales, le poission».
Par ailleurs a-t-il poursuivit, «l’exploitation des produits halieutiques apporte des devises pour certaines économies nationales et constitue un levier important d’impulsion à la croissance économique…».