La Jama'atou Ibadou Rahmane (JIR) appelle citoyens sénégalais et acteurs politiques à respectivement "combattre la violence sous toutes ses formes" et instaurer "un débat sérieux, fructueux et porteur davenir pour le peuple", dans le cadre de la campagne pour les élections locales dont le scrutin se tient dimanche.
Dans une déclaration parvenue jeudi à l'APS, la JIR invite "les Sénégalais où qu'ils se trouvent et à quelque niveau qu'ils se situent à dénoncer et à combattre la violence sous toutes ses formes quels qu'en soient les auteurs et les motivations".
La JIR dit dans le même temps "attirer l'attention des leaders de partis ou de coalitions sur la nécessité de faire preuve de plus d'intelligence, de responsabilité et de lucidité dans la gestion de leurs divergences et d'instaurer un débat sérieux, fructueux et porteur d'avenir pour le peuple".
"Depuis la période des investitures jusqu'à cette date, fait-elle valoir, nous constatons tous, une animation extrême du champ politique. Les partis politiques, les coalitions, les associations s'activent énergiquement pour attirer le choix des citoyens".
"L'atmosphère reste tendue et agrémentée de sarcasme, d'invectives, de menaces, de destructions de biens publiques et privés, d'attaques personnelles, de luttes fratricides, de tapage nocturne, de pollution sonore, etc.", écrit-elle, se basant sur les enseignements du Prophète Mohammed (PSL).
La JIR rappelle que "la nouvelle structuration des collectivités locales requiert plus de rigueur dans le mode de gestion (transparence, efficience, compétitivité, esprit d’initiative et audace). D'où selon elle la nécessité d'élire des dirigeants dotés d'une "haute conscience des missions publiques" et d'un "sens élevé de l'altruisme".
Les futurs élus doivent également observer "un culte du bien public" et se prévaloir d'"une grande capacité d'écoute", selon la Jama'atou Ibadou Rahmane. "Il nous faut donc éviter à tout prix que l'acte électoral soit gouverné par des sentiments partisans au détriment de la compétence", estime cette structure.
De même, elle exhorte "les autorités religieuses, les organisations de la société civile et tous les citoyens épris de paix, à redoubler de vigilance, à analyser de manière pointue le discours et le comportement et à sanctionner au besoin ces protagonistes qui ne cessent chaque fois que l’opportunité leur est offerte de prendre en otage le peuple".