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La convention locale est ’’un régulateur social’’ (acteur)
Publié le jeudi 26 juin 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© aDakar.com par DF
Signature d’une convention de partenariat entre la CNAAS et des pêcheurs lébous
Dakar, le 23 Juin 2014- La cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre la Compagnie nationale d`assurance agricole (CNAAS) et des pêcheurs de la communauté léboue du Sénégal s`est tenue ce lundi 23 juin 2014 à Dakar.


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La convention locale adoptée par les acteurs à la base peut être considérée comme ''un régulateur social'' pour la gestion de la pêche artisanale et la préservation de la ressource, a soutenu, mercredi, le responsable de la gouvernance locale, du projet COMFISH ’’pencco gej’’, Saloum Cissokho

‘’La pêche n’est pas un secteur décentralisé mais en lieu et place l’Etat a mis en place des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) qui ont comme charte, de proposer des mesures de gestion’’, a expliqué M. Cissokho.

Il s’exprimait à l’occasion d’une visite de terrain d’une délégation de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à travers le projet COMFISH/ ‘’pencco gej’’.

''La convention locale est le terreau fertile pour que les acteurs eux-mêmes puissent prendre les dispositions qu’ils jugent importants pour gérer de façon consensuelle les ressources. C’est un outil qui permet au CLPA d’engager des discussions, de régler des conflits entre les différents types d’engins au niveau des zones de pêche’’, a-t-il ajouté.

''Cela permet aussi aux acteurs de discuter et de s’accorder sur la mesure qui semble la plus apte pour gérer une ressource. En guise d’exemple, le responsable est revenu sur la capture des petites sardinelles sur les côtes de Mbour et Joal'', a indiqué Saloum Cissokho.

‘’Le code de la pêche est un peu dépassé. Les acteurs qui sont en train de capturer les juvéniles ont décidé de prendre conscience de cela et de ne plus prendre les sardinelles dont la taille est en deçà de 15 centimètres’’, a indiqué M. Cissokho.

''C’est cela la portée de la convention locale qui est faite de manière consensuelle, participative. Nous avons mis quatorze étapes pour arriver à une convention locale. C’est d’abord avoir un engagement écrit du CLPA, à travers un protocole’’, a-t-il expliqué.

Il s’agit aussi de l’information large de tous les acteurs sur l’importance de la convention. Cela permet à tout le monde de saisir l’enjeu que ce n’est pas un code de la pêche mais un engagement.

''L’autre étape est l’état des lieux en essayant de ressortir tous les problèmes liés à l’activité. ‘’Ce sont les problèmes des mareyeurs, des pêcheurs, des prestataires de service, des activités connexes et les mesures qui s’imposent’’, a détaillé le responsable de la gouvernance locale de COMFISH.

A cela s’ajoute l’harmonisation en regroupant l’ensemble de collèges pour faire une restitution et voir si tout ce qui ressort des ateliers diagnostic st conforme à l’état des lieux. Il a expliqué que les collèges s’identifient par les métiers dans le CLPA. Chaque métier est considéré comme un collège.

Saloum Cissokho a fait savoir qu'après l’état des lieux, des réunions d’harmonisation sont organisées pour reconsidérer les positions car les différents collèges n’ont pas les mêmes préoccupations.

''Ainsi, l’on passe à la validation technique en invitant tous les intervenants des sites.’Il y a des initiatives qui nous ont précédés, alors que la convention locale ne doit oublier aucune initiative'', selon Saloum Cissokho,.

L’autre phase est la validation par le comité local de pêche et le conseil local de la pêche artisanale. La dernière est la mise en œuvre où, la vulgarisation occupe une grande place avec la signature de conventions avec les radios communautaires.

C’est en cens que des activités de renforcement de capacité sont organisées par le CLPA avec la mise en place de commissions techniques comme la commission surveillance qui chargée de veiller à l’application des règles de la convention locale.

Cela se fait en collaboration avec les stations de surveillance côtières que l’on appelle les brigades de co-surveillance. ‘’Ce sont les acteurs et l’administration qui font la surveillance car les acteurs peuvent identifier les infractions mais non pas le droit de verbaliser’’, a précisé M. Cissokho.

Dans toutes les zones de convention locale, il existe une brigade de co-surveillance composée de la commission surveillance du CLPA et de la station de surveillance côtière.

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