Sabri Lamouchi, le désormais ancien sélectionneur franco-tunisien de la Côte d’Ivoire, est parti comme il est venu, sans convaincre réellement dans ses capacités à manager Didier Drogba et ses coéquipiers qui ont été éliminés mardi au premier tour de la coupe du monde 2014.
Arrivé dans la foulée de l’échec de la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2012 contre la Zambie, l’ancien milieu de terrain des Bleus a été toujours l’objet de suspicion et de sarcasmes des observateurs et de la presse ivoirienne.
Ni dans le jeu, ni dans la capacité à gérer son groupe, le Franco-tunisien n’a jamais réussi à faire oublier François Zahoui, son prédécesseur qui a qualifié les Eléphants à la finale de la CAN 2012.
Mardi, pour le dernier match des Eléphants à la coupe du monde 2014, Lamouchi, qualifié ‘’de stagiaire’’ par la presse ivoirienne, a démontré qu’il lui restait encore beaucoup à apprendre en se trompant dans le choix de ses hommes.
Il s'est aussi trompé dans les remplacements en faisant sortir Didier Drogba et surtout Gervinho au moment où les Eléphants avaient encore besoin de ses deux joueurs expérimentés pour tenir le résultat contre les Grecs.
On peut se demander s’il tenait vraiment sa barque en titularisant Didier Drogba pour ce troisième match après que ce dernier a rué dans les brancards voulant coûte que coûte retrouver sa position de leader chez les Eléphants.
En réalité, le remplaçant de François Zahoui n’a jamais réussi à marquer de son empreinte les Eléphants, même si, pendant son magistère, il a réussi à qualifier les Eléphants en phase finale de la CAN 2013 et de la Coupe du monde 2014.
Des prouesses réussies par ses prédécesseurs qu’il n’a pas fait oublier, en se faisant éliminer dès les quarts de finale de la CAN 2013 par les Super Eagles du Nigeria (2-1).
Les observateurs et la presse sportive qui croyaient que la Fédération ivoirienne de football (FIF) allait mettre fin à cette expérience, l’a conforté à son poste malgré son manque d’impact dans le groupe des Eléphants.
Au contraire de la FIF qui, selon la rumeur allongeait plus de 100 millions de francs mensuels pour son salaire, les contempteurs ont eu raison avec cette élimination prématurée de la phase finale de la Coupe du monde 2014.
Dans une poule très accessible (Japon, Colombie et Grèce) comparée à celle de 2006 (Argentine, Pays Bas et Serbie) et 2010 (Portugal, Brésil et Corée du Nord), Sabri Lamouchi, qui entraînait pour la première fois avec les Eléphants, a montré ses limites objectives, en n'arrivant pas à atteindre l’objectif de passer le premier tour.
A 42 ans, malgré une bonne carrière de joueur, le Franco-tunisien doit encore apprendre pour hisser sa carrière de technicien à la hauteur de celle qu’il a connue en tant que footballeur.
Pour la Côte d’Ivoire, le gâchis est énorme parce qu’en plus de ce gros raté, le technicien qui a décidé de se démettre, laisse un gros pataquès chez les Eléphants. Ces derniers doivent engager en septembre prochain les éliminatoires de la CAN 2015 avec pour objectif une qualification.
Les Eléphants évolueront dans le même groupe que les Lions Indomptables du Cameroun, la RD Congo et une autre équipe qui sera issue des préliminaires. Ce ne sera pas une partie de plaisir pour le futur groupe.