Dakar - Les gens de mer ont déploré mercredi à Dakar, lors de la célébration de la journée internationale de leur corporation, les conditions de travail précaires auxquelles ils sont confrontés au Sénégal.
« En dépit de l'art 177 de la convention de l'Organisation internationale du travail (OIT), force est de constater l'extrême précarité et la vulnérabilité du travail des gens de mer », affirme M. Baytir Ndoye représentant de cette corporation au Sénégal. Devant les autorités de la tutelle (ministère de la pêche et des affaires maritimes), M. Ndoye a déploré les conditions de rémunération qualifiées « d'inhumaines » et de logement
« déplorables ».
« A cela s'ajoute l'absence de soins de santé et celle du bénéfice de l'institution de prévoyance retraite du Sénégal », signale encore M. Ndoye. Selon lui, les marins sont relégués au bas de l'échelle de l'entreprise alors qu'ils sont un maillon essentiel de la compétitivité et de la rentabilité. D'autres problèmes ont été soulevés lors de la cérémonie officielle de la célébration de la journée internationale des gens de mer.
C'est le cas de la difficulté pour cette corporation de se constituer des syndicats dont les initiateurs, de l'avis de Baytir Ndoye, sont purement licenciés par les armateurs. L'absence de comité du bien être des gens de mer est également déplorée sans compter le coût élevé des attestations de travail (15.000 FCFA, environ 30 dollars).
« Les marins sont fatigués et exclus des discussions sur les accords de pêche entre l'Union européenne (UE) et le gouvernement du Sénégal », fustige M. Ndoye.
Selon lui, le point sur l'embarquement des marins est catastrophique en ce sens que les ressortissants sénégalais peuvent être laissés en rade par les navires de l'UE au profit des marins des autres pays ACP (Afrique Caraîbes Pacifique). A ses yeux donc, il faut revoir cette disposition.
