En cette période de forte canicule, la Senelec renoue avec les coupures d’électricité. Le motif invoqué à travers un communiqué est l’ «indisponibilité de la Centrale privée de Kounoune Power (KP) qui ne fournit que 14 Mégawatts sur les 67,5 Mégawatts prévus, faute d’une mauvaise livraison de combustible de son livreur la Société africaine de raffinage (Sar)».
Ce n’est pas demain la fin du calvaire des Dakarois tributaires de la Senelec pour leur fourniture d’électricité et aujourd’hui victimes des délestages .
En effet, la société nationale d’électricité a repris ses vieilles mauvaises habitudes. Depuis quelques semaines, elle se distingue en cette période de forte canicule, par des coupures intempestives d’électricité. Même si dans certaines zones ces coupures durent 5 à 10 minutes, elles ont tendance à se prolonger dans d’autres quartiers. Une situation pour le moins préoccupante, qui rappelle les mauvais souvenirs que les Dakarois ont vécu ces dernières années, surtout en 2012, où les délestages des quartiers, des zones, étaient tout simplement programmés. Aujourd’hui encore, on note beaucoup de discours qui assurent mais qui ne rassurent guère.
Car les réalités du terrain démontrent, la preuve par neuf, que la Sénélec est loin de résoudre l’équation récurrente des coupures d’électricité. Et cela tombe d’autant plus mal que, outre la chaleur, cela coïncide avec la coupe du monde de football ou bon nombre férus du ballon rond souhaitent suivre les matches correctement. Mais voilà que les coupures se sont invitées à la fête à tout bout de champ.
De l’autre côté du gouvernement (ministère de l’Energie), à travers la Radio télévision sénégalaise (Rts), c’est dit-on, tout une politique énergétique qui se déploie avec le mix énergétique, l’achat de centrales, de renforcement des capacités logistiques pour ladite senelec et la mise en place d’une gestion transparente et adaptée aux besoin énergétiques des populations sénégalaises. Quant à la Senelec, coutumière des discours malheureux, elle n’arrive toujours pas à réduire les factures d’électricité, encore moins à fournir correctement à ces abonnés cette précieuse ressource.
En attendant…
Dimanche dernier, beaucoup de quartiers étaient délestés.C’était le cas à Djeddah 2, dans la commune de Djeddah Thiaroye Kao, où les amateurs de lutte n’ont pas suivi les combats du jour à la télé. Des coupures qui durent des heures et des heures. Une situation qui attise l’inquiétude des populations.
Tenue pour responsable, la Senelec réfute et charge la Société africaine de raffinage (Sar) qui lui aurait livré un combustible de mauvaise qualité entrainant du coup, une «indisponibilité de la Centrale privée de Kounoune Power (KP) qui ne fournit que 14 Mégawatts sur les 67,5 Mégawatts prévus pour justifier ces coupures. Le service reviendra à la normale dès la disponibilité d’un combustible jugé conforme à l’exploitation de la centrale Kounoune Power». «Dès que la Sar pourra livrer le combustible conforme, la production reprendra normalement», a rassuré la Senelec, sur les ondes des radios. En attendant, les coupures persistent et durent des heures...