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La colère des magistrats à la Une des quotidiens
Publié le mercredi 25 juin 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS se font principalement l'écho de la sortie la veille des magistrats sénégalais s'opposant à la libération de personnes interpellées suite à la destruction de biens appartement au député Moustapha Cissé Lô, premier vice-président de l'Assemblée nationale.

Des disciples mourides, du nom de l'une des plus importantes confréries musulmanes sénégalaises, ont saccagé des biens appartenant au parlementaire, en réaction à des propos que celui-ci aurait tenus à l'endroit d'une des familles représentant cette communauté.

Les deux maisons de M. Lô, son véhicule 4X4 et sa boulangerie ont été incendiés, vendredi dernier à Touba par des disciples de Serigne Abdou Fatah, qui l'accusent d'avoir tenu des propos irrévérencieux à l'encontre de leur guide.

Des personnes ont été arrêtées suite à ces actes de violence mais ont été par la suite libérées. Si l'on en croit de nombreux quotidiens, la décision d'élargir les mis en cause a été prise par le ministre de l'Intérieur.

''L'UMS dénonce la libération des 19 suspects de Touba'', liton ainsi à la Une de l'AS. Selon ce quotidien l'UMS "dénonce énergiquement la suite qui a été réservée aux incendies criminels dont a été victime le vice-président de l’Assemblée nationale Moustapha Cissé Lô".

"Rappelant que le sentiment d'injustice est source de haine, de frustration pouvant conduire à la révolte, le bureau exécutif de l'UMS exhorte les magistrats, en particulier les procureurs compétents en la matière, à saisir des cas de violence, quels que soient leurs auteurs", écrit le journal.

"Les magistrats se révoltent", souligne le quotidien Walfadjri à sa Une. Ils "demandent aux procureurs de la République compétents à appliquer la loi dans l'affaire Moustapha Cissé Lô, quelle que soit l'appartenance religieuse des talibés incriminés".

"Le juge Abdoul Aziz Seck et ses collègues dénoncent un sentiment d'injustice et d'impunité, œuvre du président de la République Macky Sall et de son ministre de l'Intérieur’’ Abdoulaye Daouda Diallo, ajoute le journal.

''Union contre les mesures sélectives", affiche Le Quotidien en jouant de l'acronyme de l'Union des magistrats du Sénégal (UMS). "Les incendies des domiciles du député Moustapha Cissé Lô à Touba ont provoqué une sortie au vitriol" l'UMS, signale à son tour ce quotidien.

Il précise que la structure regroupant les magistrats sénégalais "dénonce la libération des 19 personnes qui seraient impliquées dans cette affaire et l'immixtion +inacceptable+ de l'exécutif dans la gestion des affaires judiciaires".

Le Populaire cite le président de l'UMS Abdoul Aziz Seck selon qui c'est le ministre de l'Intérieur "Abdoulaye Diallo lui-même qui a ordonné la libération des 19 présumés casseurs".

"Indiquant avoir personnellement appelé le procureur de Diourbel pour s'enquérir de cette affaire qu'il suit de très près, Abdoul Aziz Seck confie que son collègue magistrat lui a indiqué n'avoir pas ordonné cette libération", ajoute le journal.

"Les magistrats se rebellent", selon Direct Info. L'UMS "déplore une justice à deux vitesses, dénonce l'immixtion du palais (de la République dans les affaires judiciaires) et lance un appel à tous les procureurs du Sénégal", indique La Tribune.

Le même journal se fait l'écho de propos de la victime, le premier vice-président de l'Assemblée nationale Moustapha Cissé Lô, dont le souhait est "de voir la justice faire son travail contre ceux qui ont vandalisé ses biens".

Mais La Tribune note par ailleurs, dans son commentaire du jour, que "les magistrats n'ont vraiment pas les moyens de leur témérité souvent affichée. Ni le système ni la société ne leur permet de faire leur travail de manière convenable".

Rewmi quotidien et Siweul, loin de ce sujet, s'intéressent à la campagne électorale pour les locales de dimanche. Le premier pour dire que "Ziguinchor bascule dans la violence électorale". Le second pour évoquer le temps des "promesses et des débauchages’’.

Libération laisse entendre que le retour au délestage s'explique par le fait que la Société nationale d'électricité (SENELEC) reste devoir 49 milliards de francs CFA à la Société africaine de raffinage (SAR).

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