Plusieurs mesures sont préconisées pour une gestion durable des ressources halieutiques a fondée sur la maîtrise de la capacité des pêches avec l’élaboration de permis de pêche et la limitation des captures de sardinelles, a indiqué, mardi, le chef du service régional des pêches, de Thiès, Ibrahima Lô.
Ces mesures à la fois la langouste de Ngaparou, le poulpe de Joal et le stock de sardinelle situé sur le littoral de Ziguinchor à Saint louis, a dit M. Lô.
Elles seront accompagnées par le projet COMFISH, piloté par l’agence américaine pour le développement international (USAID), a-t-il assuré, à l’occasion d’une visite d’évaluation de cet organisme sur les différentes réalisations des sites du projet situés dans le département de Mbour.
L’originalité, selon lui, de l’intervention de COMFISH, est qu’elle s’est intéressée aux ressources pélagiques côtières contrairement à ce qui se faisait.
‘’La plupart des programmes qui intervenaient dans le secteur de la pêche ciblaient les ressources démersales côtières car étant les plus menacées’’, a-t-il relevé.
''D’autres espèces comme la ‘’ceinture’’ intéresse aussi le projet dans la cogestion des ressources halieutiques Celles qui nous intéresse le plus sont les sardinelles rose, ronde et l’ethmolose’’, a-t-il indiqué.
''Ces ressources font l’objet de plans de gestion que COMFISH est en train de ficeler avec ses partenaires'', a fait savoir M. Lô. ‘’Les plans de gestion des sardinelles permettent de montrer que cette espèce se reproduit à 17 et 18 centimètres’’, a-t-il fait observer, non sans déplorer le fait que les juvéniles sont souvent débarquées sur les plages.
Il a relevé en ce sens que la sardinelle est une ressource chevauchante c'est-à-dire que le stock est partagé entre différents pays. Malgré la baisse en termes d’approvisionnement, les exportations sont en hausse.
‘’Le marché sous-régional est véritablement concurrentiel au niveau local’’ a relevé le chef du service régional des pêches selon qui, il faut réorganiser davantage les femmes transformatrices pour qu’elles ne subissent pas cette concurrence'', a rappelé Ibrahima Lö.
Pour renverser la tendance, il faut, selon lui, envisager des initiatives de surveillance limiter les sorties de sardinelles de moins de 15 centimètres. ‘’Ces mesures seront accompagnées par les conventions locales validées par un arrêté préfectoral et qui concerne Joal, Sindia et Mbour et dans d’autres localités'', a-t-il assuré.
Sur les contraintes, il a indiqué qu’il en existe en termes d’approvisionnement de la chaîne de froid car l’Etat essaie de parfaire mais la glace manque toujours. ‘’Il y aussi des enjeux d’ordre fonciers mais aussi sur les problèmes de vétusté du parc automobile’’, a expliqué Ibrahima Lô.
''De plus, il faut sensibiliser davantage et appuyer les communautés en matière d’infrastructures pour qu’elles valorisent les produits issus de la cogestion'', selon lui.
Toujours sur les difficultés, Ibrahima Lô a indiqué que le Sénégal a plus de 20 000 pirogues avec plus de 4777 pour la région de Thiès ce qui fait le quart du parc piroguier.
''Nous sommes en situation de surexploitation pour la plupart des espèces alors que les statistiques sont ne baisse'', a t-il fait remarquer.
Cependant, le marché de la sous-région est preneur de la sardinelle. ''Ce sont des quantités qui sont congelées et exportées vers le Ghana, le Togo et d'autres pays'', a-t-il déploré.
''C'est en ce sens que l'Etat doit prioriser et hiérarchiser pour que la consommation locale soit privilégiée par rapport aux exportations. Cela doit être accompagné de résiliations'', a-t-il soutenu.
''En perspective, des plans d'aménagement sont en phase d'étude quelle que soit l'espèce. Mais des mesures de gestion que nous prenons notamment le repos biologique donnent des résultats'', s'est félicité le chef du service régional de la pêche.
En cela, s'ajoute la généralisation du permis de pêche payé à 100% ainsi que le gèle de l'immatriculation des pirogues. ''Au fur et à mesure, on arrivera à maitriser cette capacité de pêche et à proposer une restriction. C'est à dire limiter l'accès, car sans cela, la ressource sera bradée'', a soutenu Ibrahilma Lô.