Visite dans les Niayes : Macky Sall attendu à Potou demain #aDakar

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Visite dans les Niayes : Macky Sall attendu à Potou demain

Publié le lundi 23 juin 2014 | Le Soleil

© aDakar.com par DF
Macky Sall et son gouvernement valident les investissements promis à Thiès
Dakar, le 5 Juin 2014- Le président Sall et l’ensemble des membres du gouvernement étaient réunis de 9 heures à 17 heures dans la salle de conférences de la gouvernance pour ‘’étudier, ficeler et corriger les différents projets destinés à la région de Thiès’’. Photo: Macky Sall, président de la République

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Activités du Président de la République

Le président de la République, Macky Sall est attendu, demain, à Potou (Communauté rurale de Léona), zone par excellence de culture d’oignon. Les producteurs reconnaissants promettent de lui réserver un accueil royal.
L’accueil du président de la République Macky Sall, demain, à Potou s’annonce ouvertement chaleureux. Les 112 villages de la communauté rurale de Léona sont déjà dans l’événement. Le comité d’organisation spécialement mis en place a rencontré la presse, samedi dernier, à Thiowor (2km de Léona) pour faire le point sur les préparatifs de cette visite qui suscite un climat d’effervescence jamais égalé de par le passé. Sur place, l’enthousiasme des populations est séduisant.
Dans les rues, sous les arbres et au marché de Léona, chef-lieu de la communauté rurale, on ne parle que de ce séjour présidentiel. L’atmosphère de fête est palpable. « Toute la communauté rurale est contente de recevoir le président de la République. C’est une première et nous n’allons pas la rater pour lui réserver un accueil historique », a indiqué Djiby Diaw, porte-parole des producteurs. Mardi prochain, a-t-il dit, c’est tout Léona, hommes, femmes et enfants mais aussi et surtout tous les horticulteurs du Sénégal, les producteurs d’oignon en tête, qui se mobiliseront pour saluer, remercier et rendre hommage au président de la République, Macky Sall, « lui qui a beaucoup fait » pour le secteur horticole. « Grâce aux mesures prises par le président, la filière horticole a enregistré des acquis importants. Les superficies emblavées ont augmenté. Et évidemment, les rendements ont suivi. Nous allons fortement nous mobiliser pour signifier au chef de l’Etat que nous sommes contents de lui », a fait remarquer le représentant des jeunes, Bellal Diop.
A la tête d’une fédération de 150 groupements de femmes, Khoudia Diaw a promis, elle aussi, un accueil royal à la délégation du président de la République. Ce sera une « belle occasion » pour dire « merci » à Macky Sall pour tout ce qu’il a fait pour les femmes productrices de Léona et du Sénégal. « Le chef de l’Etat n’a pas oublié les femmes de Léona. Il a envoyé récemment sa ministre de l’Entreprenariat qui est venu échanger avec nous, preuve qu’il est sensible à nos conditions de vie », explique Khoudia Diaw. Chez le président de la communauté rurale, le même engagement est noté. Mamadou Ba Diamyodi, par ailleurs président des horticulteurs du Sénégal, ne veut rien laisser au hasard.
Il annonce un des accueils les plus chaleureux. « En réalité, c’est tout le monde horticole qui se mobilisera mardi pour rendre hommage au président », a soutenu Diamyodi. Il a précisé que le chef de l’Etat qui arrivera demain à Potou, vers 11 heures par hélicoptère, aura une rencontre d’échanges avec les horticulteurs du pays. La démarche vise à trouver des solutions aux problèmes que rencontre la filière oignon, filière à forte valeur ajoutée.

Macky Sall attendu sur la dette des producteurs
Les producteurs d’oignon qui ont annoncé une forte mobilisation, demain à Potou, attendent du chef de l’Etat qu’il éponge leur dette qui s’élève à 300 millions de FCfa. « Le gouvernement a fait de gros efforts pour nous accompagner mais nous continuons de souffrir des conditions d’obtention et de remboursement des crédits. Nous allons profiter de notre rencontre avec le président de la République pour lui demander d’éponger notre dette qui s’élève à 300 millions », a dit Djiby Diaw, porte-parole des producteurs de Léona. Djiby Diaw est « certain » que le président Macky Sall « grand serviteur du monde rural » accédera à cette demande. Il fonde son optimisme sur les récentes mesures prises par le chef de l’Etat qui a épongé 11 milliards FCfa représentant la dette des producteurs rizicoles de la Vallée et du bassin de l’Anambé.
L’absence de financement est une récurrente doléance des Niayes qui produisent 45.000 tonnes d’oignon par an, soit la moitié des besoins de la consommation nationale. Ils avaient profité de la cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation 2014, le 30 mars dernier, à Léona, pour attirer l’attention de la tutelle sur ce facteur qui plombe la filière. En réponse à cette interpellation, le directeur de l’Agence de régulation des marchés (Arm), Amadou Abdoul Sy avait annoncé, ce jour là, un plaidoyer en direction des institutions financières et des partenaires financiers pour l’obtention d’un fonds de commercialisation. Ce fonds est attendu « avec impatience » par les producteurs des Niayes.

IMPORTATIONS, CONSERVATION, FONCIER, ENCLAVEMENT : Autres soucis majeurs des producteurs
Il n’y a pas que l’absence de financement qui freine le développement de la filière oignon dans les Niayes. Les producteurs ont aussi d’autres soucis qui ont pour noms : importations concurrentes, sous-équipement, insuffisance des infrastructures de conservation, conflits fonciers, non disponibilité des intrants, mauvaise qualité des semences, difficultés d’écoulement, routes défectueuse, absence d’information sur les coûts de production et les besoins en consommation.
Avec le chef de l’Etat, les producteurs mettront particulièrement en exergue le « manque à gagner » que constituent les importations concurrentes. Ils lui diront aussi de subventionner les intrants. « Nous allons demander au président de la République de bloquer les importations et de subventionner engrais et semences de qualité », a confié Djiby Diaw. Le représentant des jeunes de la communauté rurale de Léona, Bella Diop a fait remarquer que l’augmentation de la production, constatée depuis deux ans, n’a pas en réalité beaucoup contribué à l’amélioration des conditions de vie des producteurs.
A cause, s’est-il empressé d’ajouter, des importations concurrentes. « Les rendements sont désormais bons mais personne ne peut écouler sa production. Il faut que l’Etat prenne des mesures courageuses pour bloquer ces importations », a-t-il dit, soutenant que la filière est une importante niche d’emplois. Ce que nous voulons, a insisté Djiby Diaw, c’est que l’Etat apporte des solutions aux problèmes de la filière en la développant pour la rendre plus compétitive.

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