Proximité encore et toujours. C'est au pas de charge, mais sans précipitation, que le maire de Dakar poursuit son chemin dans la campagne électorale. Un œil à peine posé sur sa rivale locale Aminata Touré, qu'elle invite à aller lire le bilan de la ville sur internet pour éviter de dire des énormités.
Descendre sur le terrain, parler avec les populations, la stratégie du maire sortant de Dakar ne varie pas. Toujours en chemise et casquette blanches, comme une marque distinctive, Khalifa Sall a bravé la chaleur de l’après-midi d’hier pour sillonner toutes les artères des HLM, pénétrant au besoin jusque dans les demeures.
Un peu plus tôt, il est passé à Grand-Yoff rassurer les travailleurs de l’entente Cadak-Car dans leur combat pour la validation de leur convention collective. ''Je vais regarder tous les points d’achoppement et en discuter avec le ministre de la Fonction publique'', leur a-t-il promis. Et comme sur un papier à musique, ces ouvriers du nettoiement lui ont renouvelé leur appui dans la poursuite de ses réalisations par le biais de leur porte-parole, Madani Sy.
A la Cité Millionnaire, le maire sortant a fait état des dysfonctionnements fonciers à travers lesquels des propriétaires de maisons depuis plus de 40 ans sont désormais sous la menace d’autres ''propriétaires'' ayant pu acquérir ces mêmes terrains. Une situation qu'il avait déjà abordée à Grand-Yoff et qui a cours également ''à Khar-Yalla, Santhiaba, Taïba, Missira… C’est un problème qu’il faut arrêter'', ajoute-t-il.
A propos de l’audit de gestion dont fait état son principal adversaire à Grand-Yoff, Aminata Touré, Khalifa Sall s'est fait évasif et ferme à la fois. ''Je ne réponds rien du tout quand on parle de choses qu’on ne connaît pas... Je ne ferai pas de dialogue par polémique. L’audit est quelque chose de normal et tout responsable qui gère de l’argent public devra s’attendre à être audité un jour ou l’autre. Et les structures d’audit sont là.
Vous avez la Cour des comptes, l’inspection générale d’État, il y a les audits privés''. Un audit est un acte de gestion, ''nous-même, nous subissons régulièrement des audits'', affirme-t-il. Puis il a enfoncé le clou : ''si tout le monde lisait le bilan de la ville qui est disponible sur internet, certaines énormités ne seraient pas dites, parce que la ville de Dakar n’a pas dépensé 50 milliards par an. C’est une vraie méconnaissance de la réalité de gestion de la ville.''