Les régions, communes et communautés rurales ont réalisé 142,673 milliards de recettes en 2013, d’après le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2015-2017. La part belle est revenue aux dépenses de fonctionnement (90,239 milliards) au détriment de l'investissement (31,663 milliards). Et Dakar a capté 70 % des recettes.
142,673 milliards. C’est le montant des recettes que les régions, les communes et les communautés rurales ont réalisé au courant de l’année 2013. C’est du moins ce que révèle le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2015-2017. Selon le DPBEP, les collectivités locales ont encore éprouvé d’énormes difficultés en 2013 pour mobiliser leurs ressources propres. Cela a fait que les recettes n’ont connu qu’une légère progression de 0,6%. Ces ressources sont surtout tirées des recettes fiscales (foncier bâti, foncier non bâti, patentes…), de l’exploitation du domaine et des services, des produits de taxes communales et rurales…
70 % des recettes captées dans la région de Dakar
Cependant, en 2013, les collectivités ont eu des ‘’difficultés de recouvrement des recettes fiscales’’. Le total de ces recettes est estimé à plus de 38 milliards de FCFA. Ainsi, 70% de l’ensemble des recettes des collectivités locales sont réalisées dans la région de Dakar.
Dans le même ordre, les recettes d’investissement des régions, communes et communautés rurales s’élèvent en 2013 à 46,954 milliards, soit 33% des recettes totales. Les dépenses totales sont de 121,903 milliards dont 90,2399 milliards en dépenses de fonctionnement. Et les dépenses d’investissements, elles, sont estimées à 31,663 milliards de FCFA. Ainsi, relate le document, les collectivités locales ont dépensé plus en fonctionnement qu’en investissement.
Ces dépenses de fonctionnement comprennent, notamment les charges du personnel qui, d’après le DPBEP, représentent ‘’32% de ces dépenses et absorbent plus de 73% des recettes fiscales’’. Toujours dans les recettes et les dépenses, les mêmes tendances vont se maintenir en 2014, analyse le document. Mais si les dépenses totales sont de plus de 121,903 milliards en 2013, elles pourront connaître une petite baisse en 2014. De l'ordre de 121,563 milliards cette année.
L'acte 3 va-t-il plomber les investissements ?
En outre, l’acte 3 de la décentralisation, avec la communalisation universelle, risque de chambouler le fonctionnement. Elle va ‘’impacter négativement les finances locales en réduisant la possibilité d’accroissement des investissements’’. ‘’Les dépenses de personnel vont continuer à croître, du fait naturellement de l’érection des départements en collectivités locales, du redéploiement des agents des conseils régionaux et de la communalisation universelle’’, poursuit le texte.
Toutefois, il faut souligner que les mêmes tendances seront observées sur la période 2015 jusqu’en 2017. L’acte 3 de la décentralisation ‘’pourrait même avoir des impacts sur la structure des recettes et le profil des investissements locaux’’. Mais, tient à préciser le document, «on ne pourra pas en mesurer les retombées positives actuelles’’.