La 8ᵉ édition du Festival international du court-métrage Dakar Court s’est ouverte mardi 9 décembre 2025 soir à l’Institut français de Dakar, mettant en lumière le thème : « Patrimoine cinématographique africain et sa jeunesse ». Un lancement marqué par un hommage appuyé aux figures qui ont façonné le cinéma africain, et par la célébration de la nouvelle génération de créateurs.
Présidée par Khalil Sow, directeur de cabinet du Secrétariat d’État à la Culture, la cérémonie a réuni diplomates, acteurs du secteur et institutions partenaires.
Plusieurs personnalités ont reçu des distinctions honorifiques, dont Fatou Kiné Sène, Baba Diop, Olivier Barlet et Ousmane Sembène, célébré à titre posthume pour son héritage fondamental.
Dans son allocution, Khalil Sow a salué « l’énergie nouvelle » portée par les jeunes cinéastes sénégalais, rappelant leurs récents succès, notamment au concours sous-régional Clap Ivoire. Il a réaffirmé la volonté de l’État de « pousser le cinéma le plus loin possible », en s’appuyant sur l’héritage des pionniers.
Le représentant du ministre a souligné le rôle de Dakar Court comme espace de formation, de transmission et d’émergence. Il a également salué le projet de Maison nationale du court-métrage, porté par l’association Cinemarekk, considéré comme un futur outil essentiel d’accompagnement pour les jeunes talents.
L’ambassadrice de France, Christine Fages, a rappelé l’engagement constant de l’Institut français aux côtés du festival.
Elle a mis en avant un réseau étoffé de partenaires : Canal+, Canal Olympia, Clermont-Ferrand, Unifrance, France Télévisions, le GREC, Pathé Dakar, l’INA et l’AFD, autant d’acteurs offrant de réelles opportunités de formation, de diffusion et de coproduction.
Selon elle, le thème de cette année rappelle que « les archives sont une force pour l’avenir », soulignant l’importance du patrimoine pour nourrir la création contemporaine.
La présence de l’actrice et réalisatrice Aïssa Maïga, présidente du jury, a également été saluée comme un symbole du rôle central des femmes dans le renouveau du cinéma africain.
La soirée s’est conclue par la projection de deux œuvres majeures du cinéma sénégalais « la Noire de… » d’Ousmane Sembène, « Djabote – Doudou Ndiaye Rose » de Béatrice Soulé.
Ces projections inaugurent une semaine dédiée à la diffusion, à la formation et aux rencontres professionnelles, confirmant Dakar Court comme un rendez-vous incontournable du court-métrage africain.