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UCAD / Violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre : la crise des bourses atteint un nouveau paroxysme
Publié le jeudi 4 decembre 2025  |  aDakar.com
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© aDakar.com par DR
UCAD / Violents affrontements entre étudiants et forces de l`ordre : la crise des bourses atteint un nouveau paroxysme
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Des heurts d’une rare violence ont éclaté ce mercredi 3 décembre 2025 sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), opposant des étudiants en colère aux forces de défense et de sécurité (FDS). À l’origine du mouvement : le retard et le non-paiement des bourses, source de conditions de vie et d’études jugées intenables par les manifestants.
Depuis plusieurs jours, les étudiants, en particulier ceux en Master, manifestent pour exiger le paiement des arriérés de bourses accumulés. Malgré des promesses d’apurement (le ministère avait assuré un versement en début de semaine), la situation reste inchangée, ravivant la colère des apprenants. Le mécontentement s’est progressivement généralisé, les bourses étant perçues non seulement comme une aide financière essentielle, mais comme un soutien vital pour beaucoup d’étudiants et de leurs familles.
Mercredi matin, les tensions ont atteint un point critique : les FDS sont intervenues à l’intérieur du campus, lançant des grenades lacrymogènes jusque dans les résidences étudiantes, selon des témoins. Les étudiants ont répliqué par des jets de pierres, des barricades, des feux de pneus, provoquant un climat de panique et de chaos.
Bilan provisoire : selon un communiqué, 16 étudiants et 4 policiers ont été blessés, dont plusieurs cas graves. Certains des blessés étudiants ont dû être évacués vers des structures hospitalières. D’importants dégâts matériels ont également été signalés notamment des bâtiments administratifs saccagés et des incendies sur le campus, à en croire des témoignages d’étudiants et des sources proches de l’université.
Un collectif d’étudiants a interpellé directement les autorités — notamment le président de l’université et le Premier ministre — pour exiger des réponses concrètes, dénonçant le mépris des promesses de l’État. De leur côté, des organisations de la société civile, comme Amnesty International Sénégal, ont appelé à un règlement pacifique et réaffirmé que le paiement des bourses est un droit inscrit dans le budget de l’État.
Le mouvement de protestation s’étend au-delà de l’UCAD. D’autres universités publiques, comme Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, sont également concernées. Parmi les voix politiques, certaines dénoncent le recours à la force et appellent au dialogue, estimant que l’intervention des FDS sur un campus universitaire est une erreur aux conséquences imprévisibles. En effet, alors que le ministère avait assuré que les bourses seraient versées en début de semaine, cette promesse n’avait pu être tenue. Mais, en retour, l’ambiance s’est surchauffée sur le campus et aux alentours, où les autorités universitaires ont décidé de faire appel aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité et permettre la reprise normale des enseignements. L’entrée des forces de l’ordre dans le campus ravive le débat sur la violation de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur. Des mouvements étudiants et associatifs exigent le retrait immédiat des forces de défense et de sécurité du campus, le rétablissement des cours et une clarification des modalités de paiement des bourses.
Faut-il le souligner, l’UCAD, cette université de renom, est le théâtre, depuis quelques temps, de violentes manifestations liées à la même question des bourses et à des conditions de vie et d’étude que réclament ses pensionnaires.

F.B
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