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Souveraineté énergétique : la centrale de Sendou, le rêve énergétique sénégalais devenu un fiasco judiciaire à l’échelle internationale
Publié le mercredi 3 decembre 2025  |  aDakar.com
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© Autre presse par DR
La Banque africaine de développement (BAD)
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Pensée comme un pilier de souveraineté énergétique, la centrale de Sendou devait offrir 125 MW de puissance baseload pour réduire les délestages et soutenir la croissance. Mais le projet, présenté à son lancement comme une fierté nationale, s’est progressivement mué en affaire tentaculaire, mêlant retards, controverses financières et bataille judiciaire mondiale, a-t-on appris le lundi 1er décembre 2025 du confrère Financial Afrik.

Sendou devait incarner l’indépendance énergétique du Sénégal. Porté par l’ambition de diminuer la dépendance extérieure, le projet promettait de stabiliser le réseau et de soutenir l’industrie.
Mais très vite, la réalité a divergé du discours officiel : dépassements techniques, désaccords contractuels, pressions environnementales et gouvernance défaillante ont transformé le chantier en piège structurel, loin des promesses initiales.

Au cœur du dossier, le rôle de la Banque africaine de développement (BAD) suscite de vives interrogations. En finançant massivement un projet fragilisé dès sa conception, l’institution panafricaine apparaît comme ayant « parié sur l’ombre pour la proie ».
Le décalage entre les études préalables, l’évolution technologique du secteur énergétique et les risques identifiés soulève aujourd’hui des questions sur la qualité du montage financier et les mécanismes de contrôle mis en place.

Ce qui devait être un modèle devient désormais un cas d’école judiciaire. Entre arbitrages internationaux, contentieux contractuels et plaintes croisées, Sendou est devenu un dossier tentaculaire, où s'affrontent investisseurs, bailleurs, opérateurs et autorités sénégalaises.
Chaque partie cherche à se dégager de la responsabilité d’un échec devenu visible à l’échelle mondiale.

Sendou apparaît aujourd’hui comme l’un des symboles les plus marquants des limites d’un modèle de grands projets mal anticipés : ambitions politiques trop fortes, expertise insuffisante, dépendance financière mal maîtrisée.
Ce fiasco rappelle que la souveraineté énergétique ne se décrète pas, elle se construit, sur la base d’une gouvernance rigoureuse et d’un pilotage transparent.


KM
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