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Sénégal : une conférence pour repenser l’unité africaine
Publié le jeudi 27 novembre 2025  |  Agence de Presse Africaine
Sénégal
© Autre presse par DR
Sénégal : une conférence pour repenser l’unité africaine
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Dakar a accueilli, le mercredi 26 novembre 2025, une conférence internationale consacrée à l’unité africaine, réunissant notamment les héritiers de grandes figures du panafricanisme.

Organisée par le Réseau Africain d’International Development Economics Associates (IDEAS), la rencontre a rassemblé intellectuels, responsables politiques et descendants de leaders historiques du panafricanisme. Selon l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, l’objectif est de relancer la réflexion sur les voies possibles vers l’unité du continent.

« Le principe panafricaniste est clair : l’Afrique doit être unie. La question qui se pose désormais est de savoir comment y parvenir et quelle approche adopter », a expliqué Sylla lors de son allocution d’ouverture. Il a insisté sur la volonté des organisateurs de créer un espace de débats « francs » afin d’identifier les obstacles historiques et de proposer une trajectoire renouvelée.

Parmi les participants figuraient le Dr Julius Garvey, Jamaïcain et fils de Marcus Garvey, fondateur de l’UNIA (Universal Negro Improvement Association) et figure majeure du panafricanisme au début du XXᵉ siècle ; Samia Nkrumah, Ghanéenne et fille de Kwame Nkrumah, premier président du Ghana indépendant et fervent promoteur d’une Afrique politiquement unifiée ; ainsi que Fidel Toé, Burkinabè et compagnon d’enfance de Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso et symbole d’un panafricanisme révolutionnaire tourné vers l’émancipation et l’intégrité du continent.

Unité africaine et risques de fragmentation
Les discussions ont abordé des thèmes cruciaux tels que le contexte géopolitique, l’intégration régionale et les risques de fragmentation du continent. « Le monde devient multipolaire et l’Afrique pourrait se retrouver fragmentée entre les blocs qui se constituent, ce qui représenterait une nouvelle forme de néocolonialisme », a averti l’économiste.

La jeunesse africaine a également occupé une place centrale dans les échanges. « Les jeunes aspirent au panafricanisme… Aujourd’hui, les peuples sont souvent plus avancés que les États », a souligné Sylla, appelant les dirigeants à canaliser cette énergie populaire pour renforcer l’union politique et sociale du continent.

Organisés sous forme d’ateliers pendant trois jours, les travaux de la conférence aboutiront à une série de contributions scientifiques, relues et mises à disposition du public.

SS/te/APA
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